Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Quel est le moment idéal pour investir en Bourse ? Comment trouver la bonne fenêtre d’entrée ? Bon nombre d’investisseurs sont confrontés à cette question. Le dilemme principal étant de savoir s’il faut se concentrer sur les valeurs en petite forme ou accompagnée la hausse – souvent déjà en cours – de certaines beaucoup plus robustes. Voici de quoi trancher, exemple à l’appui (Virbac (EPA:VIRB))…
Mi-septembre… calme plat sur les marchés… Et il risque de perdurer au moins jusqu’à demain soir, dans l’attente du verdict de la Fed.
Aujourd’hui, je vais donc profiter de ce « moment de répit » pour revenir sur une mauvaise habitude trop souvent constatée chez les investisseurs.
Elle est simple et peut se résumer ainsi : vouloir acheter les valeurs faibles et sous-performantes plutôt que les valeurs fortes qui surperforment.
C’est tout le contraire de ce que prône Warren Buffett (qui cherche, lui, à acheter cher pour revendre encore plus cher).
Pour les valeurs faibles, l’argumentaire est le suivant : « Cela reste encore abordable donc cela doit être une belle opportunité. »
Pour les valeurs fortes, le discours peut se résumer ainsi : « Cela a déjà bien – voire trop – monté. Donc je vais attendre qu’elle retombe pour l’acheter. »
Sauf, qu’en pratique, trois fois sur quatre, cela ne retombe pas et, au final, vous n’êtes pas monté dans le train…
Si je partage avec vous ce constat aujourd’hui, c’est tout simplement parce que la question revient souvent – notamment durant les Live hebdomadaires que je réalise dans le cadre du service Agora Trading Lab.
Investir en Bourse : la meilleure façon de faire
Si vous êtes abonné à ce service, vous le savez, avec mon collègue Philippe Béchade, nous avons dernièrement recommandé pas mal de minières. Et, effectivement, bon nombre d’entre elles affichent en ce moment des plus-values latentes relativement confortables.
Dès lors, qu’il s’agisse de nouveaux clients qui nous rejoignent au fil du temps ou encore de membres de notre Cercle VIP, la question revient souvent : « Est-il encore temps de rentrer sur telle ou telle valeur ? L’action s’est appréciée que dois-je faire ? »
D’ailleurs, pas plus tard que samedi dernier, à l’occasion de notre séminaire annuel au château de Courtomer, en déjeunant avec certains clients (que je salue au passage s’ils me lisent ici), un nouveau venu me disait en substance qu’il avait commencé à se placer sur certaines valeurs minières que nous recommandons, mais uniquement sur celles sur lesquelles la hausse se fait attendre ou celles dont la plus-value latente reste faible.
Ce à quoi, je lui ai répondu : « Mieux vaut faire l’inverse. » C’est-à-dire commencer à se placer sur les meilleurs élèves, quitte à se laisser la possibilité d’y aller en plusieurs fois (par exemple scinder en deux ou trois ses ordres afin, le cas échéant, de pouvoir optimiser son PRU, donc son prix de revient unitaire).
Je sais que cela peut paraître contre-intuitif d’un point émotionnel et psychologique mais, dans la durée, c’est ce qui performe le mieux.
Virbac, l’exemple qui confirme la règle
Pour illustrer ce constat, le comportement récent de deux acteurs présents dans la santé animale, Vetoquinol et Virbac, me semble illustrer parfaitement mes propos. Les deux sociétés publiaient en fin de semaine dernière, respectivement jeudi et vendredi soir.
La première, plus petite, a fait part d’une baisse de sa rentabilité et a été vendue vendredi (cf. le gap baissier alors ouvert).
La seconde, historiquement plus forte, a été saluée hier suite à la publication d’une nouvelle amélioration de ses agrégats. Ce qui lui a permis d’aller inscrire de nouveaux plus-hauts annuels dans un joli pump (cf. cercle jaune ci-dessous).
Cela tombe bien puisque, en application pratique et concrète de mes écrits ci-dessus, c’est exactement ce que j’avais anticipé en début de semaine dernière avec nos abonnés, dans La Lettre PEA.