Black Friday c’est Maintenant ! Ne passez pas à côté 60 % DE REDUCTION InvestingProPROFITER DES SOLDES

Vous la voyez bien la fin de la dollar-mania ? Parce qu’elle arrive !

Publié le 28/11/2016 11:09
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La hausse du dollar coûte très cher au métal précieux, peut-on lire depuis l’élection de Donald Trump. Mais ce n’est qu’une des variables de l’équation. Nous vous l’avions dit : les attaques ont redoublé le 11 novembre avec les rumeurs d’embargo sur les importations d’or (et de métaux en général) par le gouvernement indien qui a déclenché une « blitzkrieg » contre le cash.

L’or constitue pour les Indiens la protection indispensable de leur patrimoine alors que leur devise a perdu 99% de sa valeur depuis l’indépendance du pays.

Si jamais l’Inde gelait les importations d’or, ce sont 750 tonnes supplémentaires qui devraient trouver preneur en 2017. Les opérateurs font comme si cette offre pouvait déséquilibrer profondément le marché… mais pour Pékin, c’est une opportunité inespérée ! 750 tonnes, c’est l’équivalent de 18 mois de production locale… donc 18 mois de gagnés. Cela ne suffira toujours pas à la satisfaire : les besoins de l’Empire du milieu se chiffrent encore en milliers de tonnes (plusieurs années d’importations d’un pays comme l’Inde).

Petit rappel, le PIB de l’Inde est équivalent à celui de la France, avec 20 juste fois plus d’habitants, il est inférieur de 80% à celui de la Chine (avec un nombre d’habitants à peu près comparable).

Ce qui se cache derrière la hausse du dollar

Mais revenons-en au dollar : son rallye n’a pas débuté au lendemain de l’élection de Donald Trump mais un mois plus tôt, lorsque l’EURUSD est ressorti par le bas de deux mois de consolidation et d’oscillations autour du 10 octobre.

Graphique EUR USD

Ah bien sûr, il n’y a pas que l’Euro dans la vie ! Mais la démonstration est tout aussi pertinente avec le Yen… Seul bémol : le franc suisse n’a décroché que tardivement, vers le 14 novembre, soit près d’une semaine après les présidentielles. Mais les transactions sur la monnaie helvétique ne pèsent pas grand’chose par rapport à la toute dernière entrante dans le club très fermé des monnaies de réserve, le Yuan.

Un yuan qui vient d’inscrire jeudi dernier un nouveau plancher à 6,925 USD.

Graphique USDCNY

Etant donné la masse des transactions commerciales entre les USA, l’Europe et la Chine, la trajectoire du Yuan revêt une importance primordiale… et le décrochage du Yuan contre toutes devises remonte autour du 10 octobre. Tiens donc…

Mais il se pourrait qu’avec le bruit causé par l’élection de Donald Trump, le déferlement de théories sur l’isolationnisme, la relocalisation de certaines productions, la dénonciation des traités commerciaux nord-sud ou est-ouest (Alena, TTP), les cambistes soient passé « à côté de quelque chose ».

Or ce « quelque chose » se dissimule à peine dans l’actualité géopolitique si on veut bien se donner la peine de ne retenir que… les gros titres.

Prenez le temps de me suivre…

Le dollar fort prive d’oxygène les émergents

Rio, la ville olympique, est officiellement en faillite ; le Président par intérim, Carlos Temer, fait (lui aussi) l’objet d’allégations de corruption.

Changeons d’hémisphère, tournons-nous vers l’Asie : que du bonheur !

Un scandale de corruption éclabousse la plus proche collaboratrice de Park Geun-hye, l’actuelle présidente de la Corée du Sud, fille de l’ancien dictateur Cheung-hee. Park Geun-hye s’était déjà attirée la colère de la population coréenne en signant le TTP avec Washington. Une nouvelle escalade de fronde populaire s’est produite ce week-end avec les plus grandes manifestations émaillées d’échauffourées avec les forces de l’ordre que le pays ait connu depuis sa partition. Combien de temps Park Geun-hye pourra-t-elle se maintenir au pouvoir en Corée ?

Combien de temps le Premier ministre de la Malaisie, Najib Razac, au coeur d’un énorme scandale financier – il est accusé du détournement d’une partie des réserves souveraines de son pays – pourra-t-il se maintenir au pouvoir à Kuala Lumpur ?

En Thaïlande, le roi Bhumibol Adulyadejn un quasi dieu vivant, est décédé le 13 octobre dernier à 88 ans (après 70 ans de règne glorieux) et son légitime héritier, le Prince Maha Vajiralongkorn, 64 ans, ne fait pas l’unanimité… Il compte d’ailleurs un farouche opposant en la personne du président du conseil privé de l’ex-roi, symbole de l’unité et des traditions du pays. Sans un symbole royal incontestable sur le trône de Thaïlande, le pays ne serait plus qu’une dictature militaire parmi d’autres en Asie du Sud-Est.

Que penser du basculement diplomatique des Philippines, allié traditionnel des Etats-Unis mais dont le nouveau Président, Rodrigo Dutertre, se jette dans les bras de Moscou et Pékin après avoir copieusement insulté Barack Obama ?

Inutile de revenir sur la situation compliquée que va devoir affronter le Mexique, sur la Turquie qui dérive vers un régime totalitaire (que fuient les touristes comme les investisseurs), sur un Venezuela au bord du chaos…

Alors voilà où nous voulons en venir : Brésil, Mexique, Thaïlande, Malaisie, Philippines, Turquie, Venezuela… cela fait beaucoup de pays dont la stabilité politique (et donc économique) se retrouve lourdement menacée en l’espace de quelques semaines.

… Attention à l’appel d’air

La chute des devises émergentes de ces pays entraîne des achats nourris de dollars, toujours perçus comme une monnaie refuge en dernier ressort, un statut auquel l’Euro est encore loin de pouvoir prétendre (au passage, le dossier de la dette italienne va prendre une dimension critique si le référendum du 4 décembre débouche sur une vacance du pouvoir en cas de démission de Matteo Renzi).

L’or n’a pas non plus joué ce rôle ces dernières semaines car son marché est trop étroit, le physique livrable est largement introuvable (les stocks sont au plus bas)… et sa fonction de rempart face à l’inflation anticipée aux Etats-Unis est temporairement annihilée par les 60 points de rendement gagnés par les T-Bonds américains.

Mais attendons que les marchés calculent (à quelques centaines de milliards près) combien la FED va devoir imprimer de dollars pour financer les « Trumponomics »… et la « Dollar-mania » risque de se dissiper avant l’investiture du successeur de Barack Obama.

Un seul conseil donc : ayez de l’or.

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