Les résultats publiés dernièrement par Xerox ont laissé Wall Street sur une impression mitigée. Et pour cause, malgré un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes, le géant des photocopieurs a revu à la baisse ses objectifs annuels.
Entreprise iconique américaine, Xerox a dégagé au deuxième trimestre de l’année un solide bénéfice net de 181 millions de dollars. Non seulement supérieur au consensus des analystes, il ressort également en hausse de 60% comparativement au trimestre correspondant de 2018.
Cela n'a toutefois pas empêché la direction de réduire quelque peu ses objectifs annuels. Evoquant des changements organisationnels en Amérique du Nord, elle table désormais sur un chiffre d'affaires en repli de 6% cette année, contre un recul de 5% anticipé auparavant.
Au second trimestre, le géant des photocopieurs note que ses ventes ont reculé de près de 9% à 2,29 milliards de dollars, contre 2,32 milliards anticipés par les analystes de Refinitiv.
Si Xerox souligne que la conjoncture économique en Europe occidentale s’est dégradée, ses revenus sont également impactés par la diminution des investissements des entreprises en imprimante et photocopie, sur fonds de révolution technologie.
Rappelons au passage que la société restructure toujours ses activités à la suite de la fusion avortée il y a un an et demi avec le géant japonais Fujifilm Holdings. Ce rapprochement avait suscité l’ire des grands actionnaires activistes de la firme américaine que sont Carl Icahn et Darwin Deason.
Depuis lors, la nouvelle direction emmenée par John Visentin, un proche d’Icahn, a pris des initiatives visant à rationaliser ses activités, note l’agence Reuters.
Un rendement à l’échéance de près de 4% en dollars
L’investisseur qui souhaiterait diversifier son épargne dans une obligation émise par cette entreprise mythique, pourra tabler sur un rendement à l’échéance de 4% au détour de l’obligation que Xerox s’engage à rembourser dans moins de cinq ans.
Accessible par coupures de 2.000 dollars et se traitant aux alentours des 99% du nominal, cette obligation rémunère un risque rappelons-le de la catégorie spéculative.
Standard & Poor’s attribue en effet à cette obligation un rating « BB+ ». Il s'agit du haut de la fourchette de cette catégorie, à un cran des émetteurs de la catégorie de bonne qualité.
Notons toutefois, la perspective associée est « négative », signifiant que l’agence n’envisage pas de réviser à la hausse ses vues sur la qualité de crédit de Xerox.