A quelques heures du début la Coupe du Monde de football, nous pourrions nous poser la question de savoir si cet évènement majeur pourrait avoir une incidence sur nos marchés d’indices.
La première réponse qui nous viendrait à l’esprit serait de penser qu’il n’y a absolument aucun lien entre le football et les marchés d’indices et par conséquent qu’il n’y aura aucun « effet Coupe du Monde » que ce soit dans un sens ou dans l’autre sur les marchés actions.
Ceci serait la première façon de raisonner, la plus logique, mais pas forcément la bonne et la plus juste.
En effet, en considérant un autre point de vue, nous savons qu’il existe une grande part de psychologique dans les marchés financiers. Nous le voyons lors des bulles financières où les hausses sont sur-amplifiées de par les croyances des intervenants que le produit sous-jacent est exceptionnel alors que son cours est totalement décorrélé de sa valeur intrinsèque ou, en opposé, lors de marchés de crise où les baisses sont sur-amplifiées à cause des effets de panique.
Ainsi, nous pouvons partir du principe que la Coupe du Monde, en termes psychologiques, va booster l’optimisme des intervenants de par l’effet exceptionnel que peut avoir cet évènement sur le moral des populations.
Et qui dit bonne humeur, dit hausse de la consommation, donc plus de dépenses dans l’économie, donc bonne nouvelle car, selon la formule, PIB = C +I + X-Y dans laquelle C : Consommation, I = Investissement, X= Exportations et Y= Importation.
On comprend donc que, toutes choses égales par ailleurs, si la consommation mondiale augmente grâce à « l’effet Coupe du Monde », que ceci sera bon pour la croissance mondiale de court terme et par conséquent cette bonne nouvelle ne pourrait avoir qu’un effet bénéfique pour nos marchés d’indices.
De nombreux acteurs économiques trouvent que les marchés d’indices sont très hauts et s’attendent à ce qu’il y ait une correction de marché prochaine, et pour être sûr de ne pas louper ce mouvement de correction, se positionnent actuellement en vendant le marché. Les interventions sur les marchés n’étant qu’une question de timing, peut-être n’est-il pas judicieux de tenter d’anticiper et de trader cette correction de marché avant la fin de la Coupe du Monde de Football au Brésil.
Maintenant reste à savoir, si cet effet potentiel de hausse de croissance sera prédominant face à d’autres effets que le marché regarde plus actuellement, comme les tensions russo-ukrainiennes ou encore les politiques monétaires en Europe et Etats-Unis.