Le moral reste en berne au sein des Bourses européennes : outre les risques que font peser Ebola et les djihadistes au Moyen-Orient, les investisseurs s'inquiètent de propos peu accommodants d'un responsable de la Fed.
Lisbonne dévisse de 1%, Francfort perd 0,8%, Zurich 0,7%, Amsterdam et Bruxelles 0,6%, Londres 0,5%, Paris 0,4%, tandis que Madrid et Milan se stabilisent à peu près. A New York la veille, le Dow Jones et le Nasdaq ont chuté de 1,6%.
'Des commentaires du FMI ont grevé un marché déjà déprimé par la menace d'Ebola et les troubles au Moyen-Orient', explique un analyste de Valutrades, pour qui 'il est difficile de voir d'où pourrait venir un réel soutien'.
Le moral des marchés est aussi pénalisé par des propos de William Dudley, membre de la Fed, qui a expliqué mardi que l'anticipation d'une hausse de taux mi-2015 était raisonnable, ajoutant même que les circonstances pourraient justifier une décision plus précoce.
Dans ce contexte, les investisseurs devraient se montrer d'autant plus attentifs à la publication du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed (FOMC), ce soir après la fermeture des places européennes.
'Dans un marché déprimé par la macroéconomie européenne, les investisseurs attendent avec le plus grand intérêt un véritable catalyseur. Une fois de plus, nous regardons du côté des Etats-Unis pour sauver le vieux continent du marasme ambiant', estime Barclays Bourse.
'Nous sommes à quelques heures de l'ouverture du bal des premières publications trimestrielles Outre-Atlantique. Les prévisionnistes les plus avertis se montrent confiants sur les publications à venir des sociétés américaines', rappelle-t-il.
Bayer (XETRA:BAYGN) grappille 0,1% à 105,7 euros à Francfort, aidé par UBS qui réaffirme sa recommandation 'achat' et remonte son objectif de cours de 114 à 122 euros, dans une analyse après la volonté affichée par le groupe de se séparer de sa chimie de matériaux.
Air France-KLM (PARIS:AIRF) recule de 1,6% à 6,6 euros à Paris et à Amsterdam, la compagnie aérienne ayant évalué l'impact de la grève des pilotes sur son résultat d'exploitation du troisième trimestre entre 320 et 350 millions d'euros.
Le rang de lanterne rouge sur le SBF120 parisien revient toutefois à Bolloré (PARIS:BOLL), qui plonge de 12% à 363 euros : très exposé au continent africain, le titre du groupe d'investissement prend de plein fouet les craintes liées à la propagation du virus Ebola.
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