HONG KONG (Reuters) - Dalian Wanda Commercial Properties, le numéro deux mondial de l'immobilier commercial et de bureaux, a réduit d'environ 30% le montant qu'il espérait lever lors de son introduction en Bourse à Hong Kong, en raison des inquiétudes des investisseurs sur le niveau de la dette, disent des analystes.
Le groupe chinois, propriété de Wang Jianlin, quatrième fortune du pays avec un patrimoine de 13,2 milliards de dollars selon le dernier classement Forbes, cherche désormais à lever 3,9 milliards de dollars (3,17 milliards d'euros), au lieu de six milliards prévus initialement. La mise sur le marché a été lancée lundi sur la base de 600 millions d'actions nouvelles dans une fourchette indicative de prix comprise entre 41,80 et 49,60 dollars de Hong Kong, selon les modalités financières que Reuters a pu consulter.
D'après les analystes, Dalian Wanda a revu ses prétentions à la baisse car certains acheteurs potentiels ont été effrayés par le montant de la dette de 179,9 milliards de yuans (23,79 milliards d'euros) accumulée en obligations et en prêts pour financer l'expansion rapide du groupe depuis une décennie. Le ratio d'endettement de Dalian Wanda s'établissait à 87,8% fin juin, selon une estimation de ses perspectives, soit plus du double de la moyenne du secteur qui est de 40-50%, ont précisé les analystes.
La fixation du prix d'introduction devrait avoir lieu le 16 décembre et la première cotation le 23 décembre.
La fourchette indicative de mise sur le marché de Dalian Wanda représente entre 7,4 et 8,9 fois le bénéfice attendu en 2015, soit un niveau supérieur au ratio médian du secteur de l'immobilier chinois, qui est de 5,93, selon les données Thomson Reuters.
Un groupe de 11 investisseurs institutionnels, parmi lesquels le fonds souverain koweïtien KIA et Och-Ziff Capital Management Group s'est engagé à investir deux milliards de dollars dans l'introduction avant son lancement.
Dalian Wanda Commercial Properties, premier promoteur immobilier en Chine, envisage de se développer dans les dix plus grandes métropoles du monde. Son expansion a commencé l'an dernier avec des investissements à Los Angeles, Chicago, Londres et Madrid, alors que le marché de l'immobilier chinois montre des signes de ralentissement.
(Elzio Barreto et Clare Jim, Claude Chendjou pour le service français, édité par Marc Angrand)