Le prêt-à-porter féminin a terminé 2014 sur des ventes stables (+0,1%) en France, malgré un automne "très difficile" qui a plombé les signes de reprise aperçus lors du premier semestre, a annoncé mercredi la fédération du secteur.
L'an dernier, le montant total des ventes s'est élevé à 10,8 milliards d'euros, dans un contexte de ralentissement général de la consommation d'habillement (-0,9%), a indiqué jeudi la Fédération française du Prêt-à-porter féminin (FFPAPF).
Les six premiers mois de l'année avaient été particulièrement dynamiques, avec un chiffre d'affaires en progression de 1,3%, laissant présager une reprise après six ans de recul.
Mais l'automne, "très difficile" en raison d'une météo trop clémente pour la saison et d'un surcroît de charges sur les ménages (impôts), a quelque peu freiné l'optimisme général. Sur ces six derniers mois de l'année, seuls août et septembre ont montré une orientation positive, note la fédération.
Depuis le début de la crise en 2008, les dépenses en prêt-à-porter féminin ont ainsi reculé de 9,7%, les vêtements, considérés comme des achats non prioritaires, faisant souvent les frais des arbitrages de consommation des Français dans un contexte de crise, souligne-t-elle.
Malgré tout, la fédération estime que 2014 aura été une année de "frémissement", avec quelques signes positifs, qui laissent entrevoir "une stabilisation" du secteur pour 2015.
Ainsi "pour la première fois depuis six ans, les quantités achetées en PAP féminin se redressent : +1,5% en 2014 par rapport à 2013", note la FFPAPF.
"La mode séduit toujours les femmes" qui conservent une "envie de consommer" et de se faire plaisir, même si la crise et la restriction de leur pouvoir d'achat a eu tendance à orienter davantage leurs achats vers de plus petites pièces, moins onéreuses, estime-t-elle.
Le budget moyen a ainsi encore diminué l'an dernier, passant de 397 euros en 2013 à 387 euros en 2014.
La part des achats en soldes et promotions a, elle, continué d'augmenter. Ils représentent désormais 42,6% de l'ensemble du marché du prêt-à-porter féminin, soit un point de plus par rapport à 2013. La fédération note toutefois que ce rythme de progression a un peu ralenti, après une hausse de 2,7 points entre 2012 et 2013 et de 4,9 points entre 2011 et 2012.