Le port de Calais était toujours bloqué mardi par les marins de la Scop SeaFrance, qui exploite la compagnie MyFerryLink, a-t-on appris auprès d'une porte-parole de la compagnie P&O.
Ce blocage fait suite au refus lundi du tribunal de commerce de Boulogne-sur-mer d'accorder un délai supplémentaire à la Scop, alors que les contrats d'affrètement de leur navires prennent fin mercredi soir.
"Le blocage total se poursuit ce matin", a indiqué à l'AFP la porte-parole, pour qui "on a rarement connu ça à Calais".
Les marins de la Scop doivent se réunir en assemblée générale ce matin vers 10H30, afin de décider de la suite des actions à mener.
Lundi, "on a alerté immédiatement les autorités, on avait 4.000 passagers chez nous en attente, beaucoup d'enfants", a indiqué cette porte-parole, qui a indiqué que ces passagers avaient été redirigés vers ses concurrents Eurotunnel et DFDS.
"Il y a beaucoup de véhicules en attente", a rapporté la porte-parole, qui précise que la situation est particulièrement tendue à Douvres, côté anglais où de nombreux passagers doivent être redirigés d'autres destinations que Calais, comme le port de Dunkerque, par exemple.
Elle a souligné qu'on arrivait en milieu de semaine, propice à une "concentration du fret". Les rocades portuaires ont été fermées, a-t-elle indiqué.
Lundi soir, les marins de la Scop SeaFrance ont accepté de laisser débarquer du Pride of Kent, quelque 814 passagers, arrivés lundi.
Eurotunnel avait annoncé la semaine dernière avoir signé avec le transporteur danois DFDS un contrat de location, avec option d'achat en 2017, de deux de ses trois navires (le Rodin et le Berlioz) à compter du 2 juillet.
Les administrateurs de la Scop SeaFrance jugeaient que le préavis concernant les contrats d’affrètement était trop court et réclamaient un délai supplémentaire, mais ils ont essuyé lundi un refus du tribunal.
Mercredi, la compagnie maritime danoise DFDS Seaways avait annoncé garder 202 des quelque 600 employés de la Scop SeaFrance dans son projet de reprise de deux des trois bateaux de MyFerryLink. Le troisième, employant 120 personnes, serait conservé par Eurotunnel pour le transport de fret.