BORDEAUX (Reuters) - Deux hommes qui ont reconnu être à l'origine de plusieurs incendies de forêt en Gironde, sans lien avec le feu de Saint-Jean-d'Illac, ont été mis en examen et écroués lundi soir, a-t-on appris mardi auprès de la gendarmerie.
La thèse accidentelle est privilégiée pour le sinistre de Saint-Jean-d'Illac, à une vingtaine de kilomètres de Bordeaux, où 580 hectares de pinède ont été réduits en cendres depuis vendredi dernier.
D'autres incendies sont survenus depuis le début de l'été dans le département, notamment le 17 juillet à Grayan-et-l'Hôpital et samedi dernier à Naujac-sur-Mer, dans le Médoc.
"Nous avons interpellé très rapidement les auteurs qui ont reconnu avoir mis volontairement le feu (...) ainsi que d'autres incendies sans qu'ils se rappellent exactement le nombre et le lieu", a dit à Reuters le colonel Ghislain Réty, commandant du groupement de gendarmerie de la Gironde.
Les deux hommes, âgés de 28 et 50 ans et originaires du Médoc, n'étaient pas connus de la justice.
Ils ont été déférés au parquet lundi, mis en examen pour "incendies criminels" et placés en détention à Angoulême (Charente) et à Gradignan, près de Bordeaux.
"Ils n'ont pas donné les raisons de leur geste", a ajouté Ghislain Réty.
L'enquête se poursuit sur l'incendie de Saint-Jean-d'Illac.
"Il y a un automobiliste qui a été vu jetant un mégot de cigarette, ce pourrait donc être une cause accidentelle", a dit le colonel Réty.
"Et il y a d'autres automobilistes qu auraient pu déclencher le feu. C'est la piste que nous privilégions. Mais on n'exclut pas la piste criminelle", a-t-il ajouté.
La Gironde, couverte en partie par la forêt des Landes de Gascogne, détient le record des départs de feu en France. Les causes sont la plupart du temps accidentelles.
Des feux se sont ainsi déclarés en quatre endroits lundi près de Vendays-Montalivet, dans le Médoc, et à Lanton, sur les bords du Bassin d'Arcachon. Une quinzaine d'hectares de forêts ont été détruits.
(Claude Canellas, édité par Sophie Louet)