La Bourse de Paris évoluait proche de l'équilibre jeudi matin (-0,07%), hésitante après deux jours de baisse, pénalisée par le recul de Wall Street et la faiblesse des prix du pétrole.
A 09H30 (08H30 GMT), l'indice CAC 40 perdait 3,25 points à 4.634,20 points. La veille, il avait lâché 0,95%, terminant au plus bas depuis mi-octobre.
Le marché parisien ne réussissait pas à se reprendre, dans le sillage de Wall Street qui a perdu du terrain mercredi.
"De nouveau, les prix des matières premières seront à suivre durant cette séance pauvre en statistiques", souligne le courtier Aurel BGC.
Selon lui, "la volatilité des cours du pétrole, qui ne parvient pas à remonter, engendre une nervosité certaine, d'autant que la vigueur de l'euro pèse sur les indices européens".
Les cours du brut, qui étaient orientés en légère hausse en Asie, vont encore donner le ton sur les marchés après avoir connu une séance très erratique la veille, tentant de se reprendre après plusieurs jours de baisse, avant de retomber une nouvelle fois à leur plus bas niveau depuis février 2009.
Les investisseurs auront par ailleurs quelques indicateurs à suivre en séance, mais aucun de premier plan, avec notamment les prix à l'importation et les demandes hebdomadaires d'allocation chômage aux Etats-Unis.
"Le calendrier économique a peu de chances de jouer un rôle moteur dans les fluctuations du marché bien que les revendications hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis devraient confirmer que l"économie américaine est en bien meilleure santé", remarque Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.
Il estime que pour l'heure "les marchés indices et actions n'ont pas encore renoué avec une tendance ferme" et que "seule la Fed sera certainement en mesure de donner une direction".
La réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) est le dernier grand rendez-vous de l'année, les investisseurs tablant sur une remontée des taux de la banque centrale compte tenu d'une économie américaine en meilleur forme.
Parmi les valeurs, EDF (PA:EDF) bondissait (+8,09% à 13,64 euros), soutenu par l'annonce d'un relèvement d'un objectif de rentabilité qui s'accompagne de nouvelles dépréciations d'actifs.
Technip (PA:TECF) était en hausse (+1,20% à 45,92 euros). Le groupe a démenti mener des discussions en vue d'une éventuelle fusion avec l'américain FMC Technologies, comme évoqué par des informations de presse.
Le secteur pétrolier tirait le marché vers le haut, sur fond de légère reprise des cours du brut. Total (PA:TOTF) prenait 0,19% à 42,91 euros, CGG (PA:GEPH) 2,10% à 2,68 euros, Maurel et Prom 2,31% à 2,83 euros et Vallourec 1,97% à 8,90 euros.
AccorHotel allait de l'avant (+1,17% à 39,32 euros), après avoir perdu plus de 3% en début de séance. Le groupe a réalisé la plus grosse acquisition de son histoire avec le rachat de son concurrent canadien FRHI pour un montant de 2,9 milliards de dollars (2,6 milliards d'euros). Cette acquisition sera financée en partie par une augmentation de capital.
Plusieurs recommandations d'analystes animaient le marché. Sanofi (PA:SASY) souffrait (-1,27% à 76,29 euros) d'un abaissement de recommandation par Exane-BNP Paribas, tout comme SES (-0,37% à 25,61 euros).
Legrand, qui a levé 300 millions d'euros via une émission obligataire, profitait (+0,21% 0 53,75 euros) d'une note favorable de Morgan Stanley (N:MS) et Engie (+1,40% à 15,98 euros) de Citigroup.
Vivendi (PA:VIV) était presque stable (+0,05% à 19,27 euros). Quelques jours après s'être fait souffler les droits du championnat d'Angleterre de football par Altice (AS:ATCE), Vincent Bolloré a contre-attaqué en rachetant pour D8 les droits de diffusion des trois prochaines finales de la Ligue des Champions.
Enfin, Bic perdait 0,46% à 151,30 euros. La société est montée à 100% du capital de Cello Pens, principal fabriquant et distributeur de stylos et crayons en Inde, dont il détenait jusqu'à présent 75%.