Le titre Airbus Group (PA:AIR) a le vent dans le dos en cette dernière séance de la semaine, s'adjugeant 2,7% sur fond de 'super commande' iranienne - elle était certes attendue -, d'une commande japonaise plus surprenante et de baisse de l'euro. Il ramène ainsi sa perte hebdomadaire à environ 0,7%.
Le retour de l'Iran dans le concert des nations, acté depuis la levée des sanctions internationales la semaine dernière, a fait des heureux parmi les poids lourds de la cote française. Vinci, Sanofi (PA:SASY), Peugeot en ont d'ores et déjà tiré profit, au même titre que l'avionneur européen, qui avait une carte à jouer au regard de la volonté étatique de rajeunir et d'étoffer la flotte aérienne, actuellement constituée d'aéronefs de plus en plus obsolètes.
Iran Air a finalement passé commande de 118 avions Airbus Group, dont 21 A320 CEO (Current Engine Option), 24 A320 NEO (New Engine Option), 27 A330 CEO, 18 A330 NEO, 16 A350-1000 et 12 A380.
Ce contrat consacre la suprématie de la famille des nouveaux A320 sur le segment des monocouloirs, par-delà l'âpreté de la concurrence du Boeing (N:BA) 737 MAX. Il comporte 2 autres bonnes nouvelles : le ministère des Transports iraniens avait dans un premier temps évoqué le chiffre de 114 appareils et, surtout, l'A380 ne semblait pas faire partie de ses cibles.
Le fer de lance de la flotte d'Airbus Group retrouve ainsi des couleurs en ce début d'année, alors que seuls 2 exemplaires avaient été commandés l'an passé, même si les temps de passage restent très éloignés des attentes originelles du groupe (334 exemplaires ont été vendus depuis le début de la commercialisation de l'A380 en 2006 sur 1.200 prévus initialement).
Au contrat iranien a succédé un contrat japonais, annoncé ce matin et qui constitue lui aussi une belle 'performance'. All Nippon Airways (ANA) a en effet décidé d'acquérir 3 A380 pour 1,1 milliard d'euros, devenant ce faisant le premier transporteur du pays à acquérir le célèbre quadriréacteur. La compagnie, qui ne jurait jusqu'ici que par Boeing, emboîte par là même le pas à Japan Airlines, elle aussi 'pro-Boeing' depuis sa naissance avant de donner sa chance à l'A350 fin 2013.
Le constructeur n'avait aucune part de marché au pays du soleil levant il y a encore 3 ans et compte atteindre les 15% en 2016. 'C'est pour nous une percée fantastique', s'est félicité le CEO d'Airbus Group Fabrice Brégier au micro d'Europe 1. Le dirigeant s'est également montré optimiste à propos de l'A380, soulignant que 'le marché aéronautique va doubler de taille tous les 15 ans'. Il aura de son point de vue nécessairement 'besoin de gros porteurs.'
Les doutes quant à la rentabilité du programme A380 et à la création d'une version NEO du 'superjumbo' ne sont certes pas levés pour autant, mais qui sait si cette année ne sera pas, contre toute attente, celle de la véritable naissance de cet avion hors norme...
(G.D.)
Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Le retour de l'Iran dans le concert des nations, acté depuis la levée des sanctions internationales la semaine dernière, a fait des heureux parmi les poids lourds de la cote française. Vinci, Sanofi (PA:SASY), Peugeot en ont d'ores et déjà tiré profit, au même titre que l'avionneur européen, qui avait une carte à jouer au regard de la volonté étatique de rajeunir et d'étoffer la flotte aérienne, actuellement constituée d'aéronefs de plus en plus obsolètes.
Iran Air a finalement passé commande de 118 avions Airbus Group, dont 21 A320 CEO (Current Engine Option), 24 A320 NEO (New Engine Option), 27 A330 CEO, 18 A330 NEO, 16 A350-1000 et 12 A380.
Ce contrat consacre la suprématie de la famille des nouveaux A320 sur le segment des monocouloirs, par-delà l'âpreté de la concurrence du Boeing (N:BA) 737 MAX. Il comporte 2 autres bonnes nouvelles : le ministère des Transports iraniens avait dans un premier temps évoqué le chiffre de 114 appareils et, surtout, l'A380 ne semblait pas faire partie de ses cibles.
Le fer de lance de la flotte d'Airbus Group retrouve ainsi des couleurs en ce début d'année, alors que seuls 2 exemplaires avaient été commandés l'an passé, même si les temps de passage restent très éloignés des attentes originelles du groupe (334 exemplaires ont été vendus depuis le début de la commercialisation de l'A380 en 2006 sur 1.200 prévus initialement).
Au contrat iranien a succédé un contrat japonais, annoncé ce matin et qui constitue lui aussi une belle 'performance'. All Nippon Airways (ANA) a en effet décidé d'acquérir 3 A380 pour 1,1 milliard d'euros, devenant ce faisant le premier transporteur du pays à acquérir le célèbre quadriréacteur. La compagnie, qui ne jurait jusqu'ici que par Boeing, emboîte par là même le pas à Japan Airlines, elle aussi 'pro-Boeing' depuis sa naissance avant de donner sa chance à l'A350 fin 2013.
Le constructeur n'avait aucune part de marché au pays du soleil levant il y a encore 3 ans et compte atteindre les 15% en 2016. 'C'est pour nous une percée fantastique', s'est félicité le CEO d'Airbus Group Fabrice Brégier au micro d'Europe 1. Le dirigeant s'est également montré optimiste à propos de l'A380, soulignant que 'le marché aéronautique va doubler de taille tous les 15 ans'. Il aura de son point de vue nécessairement 'besoin de gros porteurs.'
Les doutes quant à la rentabilité du programme A380 et à la création d'une version NEO du 'superjumbo' ne sont certes pas levés pour autant, mais qui sait si cette année ne sera pas, contre toute attente, celle de la véritable naissance de cet avion hors norme...
(G.D.)
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