Les Bourses européennes se redressent après un début de semaine plus difficile, les opérateurs privilégiant l'espoir à la veille de la réunion de la BCE et de la conférence de son président Mario Draghi.
'La BCE devra agir sur tous les fronts', prévient-on chez Quilvest Asset Management. 'A force de redouter des tensions inflationnistes inexistantes, la BCE a trop tardé à agir et laissé le risque déflationniste s'ancrer'.
Selon David Ganozzi, gérant allocation d'actifs chez Fidelity International, elle abaissera probablement son taux de rémunération des dépôts de 10 points de base, à -0,4%.
Il juge aussi tout à fait envisageables d'autres mesures, comme l'introduction de taux négatifs par paliers ou un renforcement de son programme d'achat d'actifs, par un accroissement de l'enveloppe mensuelle et un élargissement du périmètre des actifs admissibles.
'Le risque est que la BCE déçoive les marchés mais, dans la mesure où elle a déjà commis cette erreur en décembre, elle s'est efforcée de mieux gérer les anticipations à l'approche de la réunion très attendue du conseil des gouverneurs ce mois-ci', poursuit-il.
En attendant, le moral profite de l'orientation favorable des cours du pétrole, avec un baril WTI en hausse à plus de 37 dollars, et ce malgré une nouvelle augmentation des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis la semaine passée.
Pour l'heure, le DAX gagne 0,4% à Francfort, malgré les sanctions aux résultats annuels du groupe énergétique E.ON (DE:EONGn) (-2,7%), de BMW (DE:BMWG) (-2,5%) et de Deutsche Post (-1,4%).
Le FTSE cède 0,1% à Londres, alors que la production industrielle du Royaume Uni a augmenté de 0,3% en janvier 2016 par rapport à décembre 2015, selon l'ONS.
Le CAC40 parisien prend 0,6%, emmené entre autres par Crédit Agricole (PA:CAGR) (+1,9%) qui profite de la présentation de son plan stratégique à moyen terme pour 2016-2019.
L'AEX d'Amsterdam avance aussi de 0,6%, malgré des reculs de 3,7% d'ArcelorMittal (AS:ISPA), de 7,4% pour Delta Lloyd (AS:DLL) et surtout un plongeon de plus de 15% de Boskalis Westminster après la publication de résultats en berne par le fournisseur d'infrastructures maritimes.
Delta Lloyd pèse aussi sur le BEL20, mais des gains comme ceux du brasseur AB InBev (+1,5%) et du laboratoire UCB (+1,6%) permettent à l'indice bruxellois de gagner 0,5%.
Le PSI de Lisbonne prend enfin 0,4%, avec les soutiens notamment de la banque BPI (LS:BBPI) (+2,9%), du distributeur Sonae (+2%) et de l'électricien EDP-Energias (+1,3%).
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