La Bourse de New York était en baisse mercredi à la mi-journée, plombée par les inquiétudes pour les ventes de détail après des résultats décevants et avant un indicateur très attendu vendredi: le Dow Jones cédait 0,66% et le Nasdaq 0,31%.
Vers 16h00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 118,27 points à 17.810,08 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 14,72 points à 4.795,16 points.
L'indice élargi SandP 500, très surveillé par les investisseurs, perdait 8,86 points, soit 0,43%, à 2.075,53 points.
"Tout est dû au secteur du commerce et des produits de consommation qui sont en chute aujourd'hui", a commenté Michael James, chez Wedbush Securities.
Le secteur des produits de consommation non essentiels affichait en effet la plus forte baisse globale (-1,73%), alors que de son côté le secteur de l'énergie, étroitement corrélé aux cours du pétrole eux-mêmes portés par un déclin inattendu des stocks de brut américains, affichait la plus forte hausse (+0,63%).
De leur côté, "les actions européennes sont sous pression avant la décision de politique monétaire que doit annoncer la Banque d'Angleterre jeudi", ce qui contribuait à créer un climat généralement morose, selon les analystes de Charles Schwab.
Mais pour M. James, ce sont les inquiétudes pour le niveau de la consommation, de loin le principal moteur de l'économie américaine, qui faisaient souffler un coup de froid.
"On n'a eu que des mauvaises nouvelles pour le commerce de détail depuis une semaine", a souligné M. James, énumérant les contre-performances de de la maison mère de Victoria's Secret, L Brands (-0,91%), de Gap (-3,03%), puis mardi soir du spécialiste des accessoires Fossil (-27,32%) et mercredi des grands magasins Macy's.
- Disney sanctionné -
Macy's, en particulier, dégringolait de 13,21% à 32,10 dollars après l'annonce d'un chiffre d'affaires en recul et inférieur aux attentes au premier trimestre, bien que le bénéfice ait été meilleur que prévu. En outre le détaillant a revu en baisse ses prévisions annuelles.
Les magasins d'articles de bureau Staples s'enfonçaient de 16,65% à 8,63 dollars, après avoir renoncé la veille à fusionner avec leur concurrent Office Depot, devant l'opposition des autorités de la concurrence et une décision de justice défavorable.
Office Depot sombrait plus profondément encore, s'écroulant de 39,41% à 3,69 dollars, très en deçà de ce qu'en offrait Staples en février 2015, au moment de l'annonce de cette opération à 6,3 milliards de dollars.
Membre du Dow Jones et poids lourd de la cote, le groupe de médias et de tourisme Disney, lui aussi lié au secteur de la consommation, perdait 4,37% à 101,94 dollars.
Ses multiples succès au cinéma n'ont pas suffi à dissiper les inquiétudes pour ses chaînes de télévision, ni à éclipser l'échec de son incursion dans l'activité d'éditeur de jeux vidéo sous la marque Infinity, qui va être supprimée. Tant le bénéfice que le chiffre d'affaires sont restés en deçà des attentes.
En revanche l'éditeur de jeux vidéos Electronic Arts s'envolait de 13,40% à 73,19 dollars après des résultats meilleurs que prévu, porté par le succès de ses titres sportifs ou inspirés de la Guerre des Etoiles.
Le marché obligataire était hésitant. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichait à 1,749% contre 1,750% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,591% contre 2,604% la veille.