PARIS (Reuters) - Le ministère de l'Environnement a publié mercredi soir un communiqué pour démentir les informations du Financial Times selon lesquelles le rapport de la commission Royal a omis des éléments importants sur la performance d'un modèle Renault (PA:RENA) lors des tests de pollution lancés à l'automne dernier.
"Le ministère de l'Environnement apporte un démenti aux affirmations du Financial Times concernant le rapport de la commission sur la pollution automobile", peut-on lire dans le communiqué.
Il ajoute que "la commission se réunira dans quelques semaines et le Financial Times y sera convié".
Un porte-parole du ministère n'était pas disponible dans l'immédiat pour apporter des précisions.
L'action Renault a reculé en Bourse mardi après l'article du FT. Selon le quotidien britannique, la Commission européenne entend demander à la France toutes les données recueillies lors des tests de voitures réalisées par la commission Royal.
Le FT s'est notamment interrogé sur le système de dépollution d'un SUV Renault Captur testé en France, qui s'est activé intensément lorsque le véhicule a été préparé pour les tests d'émission.
Dans son communiqué, le ministère de l'Environnement indique notamment que le rapport de la commission Royal, mise sur pied dans le sillage de l'affaire Volkswagen (DE:VOWG_p), reproduit intégralement l'ensemble des résultats obtenus pour les 86 véhicules testés à ce jour.
Le ministère renvoie aussi au rapport qu'il avait rendu public le 29 juillet. Dans le cas du Captur, le ministère indiquait alors que le rappel de 15.000 véhicules 110 chevaux, déjà annoncé pour corriger une erreur de calibration, était en cours. Il précisait que Renault s'était engagé à élargir les zones d'autorisation de purge et leur efficacité pour l'ensemble de ses moteurs, puis la plage de température de l'air à l'admission correspondant au plein fonctionnement de son système de dépollution.
Renault a répété mercredi qu'il se conformait strictement à la réglementation de tous ses marchés, que ses voitures n'étaient pas équipées d'un logiciel de trucage des émissions et qu'il avait transmis à la commission Royal et aux autres instances réalisant des enquêtes toutes les explications techniques requises.
Dans son communiqué, le ministère de l'Environnement rappelle aussi que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a lancé une enquête sur les anomalies constatées sur des véhicules testés.
"C'est dans ce cadre que les pratiques des constructeurs sont examinées et pourront faire l'objet de suites appropriées en cas de fraude", ajoute-t-il.
(Gilles Guillaume, édité par Dominique Rodriguez)