PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent vendredi en légère baisse dans les premiers échanges, des prises de bénéfices marquant la fin du vif mouvement de hausse provoqué par la décision de la Réserve fédérale américaine de laisser sa politique monétaire inchangée.
À Paris, l'indice CAC 40 cède 19,28 points (0,43%) à 4.490,54 points au début d'une séance qui sera marquée par les indices PMI sur la croissance de l'activité manufacturière au sein de la zone euro.
À Francfort, le Dax perd 0,1% et à Londres, le FTSE recule de 0,22%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro et le FTSEurofirst 300 abandonnent respectivement 0,3 et 0,4%. Le Stoxx 600 perd 0,45%.
A Paris, Veolia cède 1,6%, la plus forte baisse du CAC 40, après l'annonce par la Caisse des dépôts de la cession de 22,5 millions d'actions pour un montant total d'environ 456 millions d'euros.
L'action Dassault Aviation s'est retournée à la hausse (+0,6%) après l'annonce de la signature d'un contrat pour l'achat par l'Inde de 36 chasseurs Rafale.
Les marchés européens ont terminé jeudi nettement dans le vert, tous les compartiments de la cote profitant de la décision annoncée la veille par la banque centrale américaine.
La Bourse de Tokyo a terminé en légère baisse sur des prises de bénéfices touchant en particulier des valeurs financières comme les banques et les assureurs qui avaient fortement progressé lors de la séance précédente.
L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) a peu varié, se maintenant à proximité d'un pic de 14 mois.
La Bourse de New York a fini jeudi en hausse de plus de 0,5%, enchaînant sa troisième séance consécutive de gains dans le sillage de grands noms de la technologie, tout en étant toujours portée par les annonces de la Fed.
Le ton accommodant de la banque centrale américaine a également eu pour effet de faire baisser les rendements des emprunts d'Etat de référence, celui des Treasuries à 10 ans touchant jeudi son plus bas niveau depuis près de deux semaines.
Sur le marché des changes, le dollar est tombé jeudi à un plus bas de près de quatre semaines face au yen en réaction aux signaux lancés par la Fed et la Banque du Japon (BoJ).
Les autorités japonaises sont prêtes à réagir à toute hausse excessive de leur devise, a déclaré vendredi Yoshihide Suga, le secrétaire général du gouvernement.
Sur le front du pétrole, les cours repartent à la baisse après avoir pris jeudi plus de 2%.
L'Opep pourrait aboutir la semaine prochaine à Alger à un accord de réduction de sa production totale de brut, ce qui serait une première en huit ans, estiment plusieurs responsables de l'organisation et des sources au sein de celle-ci.
(Patrick Vignal pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)