La Ville de Paris devrait obliger dès octobre tout propriétaire loueur sur les plateformes de meublés touristiques type Airbnb, de se déclarer en demandant un numéro d'enregistrement, comme le rend désormais possible la loi, a annoncé mercredi la mairie de Paris.
Paris, qui comme toutes les grandes villes du monde tente de freiner le développement du phénomène participant "à la spéculation immobilière", a décidé d'adopter au prochain Conseil de Paris, en juin, cette obligation.
En comptant les délais techniques nécessaires, l'enregistrement obligatoire en ligne devrait démarrer en octobre, a précisé à l'AFP Ian Brossat, adjoint PCF au Logement de la maire PS de Paris Anne Hidalgo.
La loi permet aux communes de plus de 200.000 habitants et à celles de la petite couronne parisienne de créer un numéro d'enregistrement pour les meublés faisant l'objet d'une location de courte durée, afin de pouvoir vérifier qu'ils n'excèdent pas la durée limite légale de location de 120 jours par an lorsqu'il s'agit de résidences principales.
Le Conseil de Paris a par ailleurs demandé au nouveau gouvernement, sur proposition UDI-MoDem et à l'unanimité des partis, de donner aux communes la possibilité de pouvoir elles-mêmes fixer la durée maximale légale de ces mises en locations.
Sur proposition PCF, avec la seule abstention du groupe Les Républicains, il a également demandé au gouvernement de décider de sanctions pour les propriétaires qui ne s'enregistreraient pas, et de bloquer les annonces en ligne quand elles dépassent le délai légal.
Paris multiplie les initiatives pour lutter contre la location meublée touristique illégale, qui se développe dans la capitale au détriment du secteur hôtelier et contribue à une pénurie de logements pour la location non-touristique. Selon Ian Brossat, 20.000 logements ont été perdus à Paris depuis cinq ans.
Pour Airbnb, qui n'est pas la seule plateforme de ce type, Paris est l'un des premiers marchés du monde avec 65.000 logements revendiqués.