Les industriels Safran et Thales doivent signer mardi un accord sur la création d'une co-entreprise dans le domaine de l'optronique, électronique appliquée à l'optique, a-t-on appris lundi de sources industrielles.
Le ministre de la Défense Gérard Longuet présidera la signature de l'accord par les PDG de Safran, Jean-Paul Herteman, et de Thales, Luc Vigneron, a-t-on appris auprès du cabinet du ministre.
Le cabinet du ministre s'est refusé à tout détail sur le contenu de l'accord. Selon des sources industrielles, il porte sur la création d'une co-entreprise dans le domaine de l'optronique, électronique appliquée à l'optique. Les équipements d'optronique, utilisant notamment l'imagerie thermique et les lasers, permettent de voir dans toutes les conditions.
Safran comme Thales, interrogés, se sont refusés à confirmer ces informations, renvoyant au cabinet de la Défense.
La co-entreprise devrait fonctionner sur le modèle de celle constituée par Safran et General Electric, CFM, qui produit les moteurs d'avions parmi les plus vendus au monde, selon des sources proches du dossier.
CFM répartit les tâches, les deux partenaires assemblant ensuite des moteurs avec les composants produits par l'autre et les commercialisant ensuite chacun sur ses marchés, GE aux Etats-Unis pour Boeing et Safran en Europe pour Airbus.
Parallèlement, les deux industriels français de la défense envisagent d'augmenter leur participation dans la Sofradir, spécialisée dans les détecteurs à infrarouge. Thales et Safran possèdent chacun 40% des parts et le groupe énergétique Areva 20%. Areva a annoncé son intention de se défaire de ses participations non stratégiques.
Les deux groupes étaient depuis plus d'un an sous pression de l'Etat pour rapprocher leurs activités. Des discussions sur un échange d'actifs ont échoué.