Le groupe informatique américain Apple a dévoilé mercredi la nouvelle version de son populaire iPhone, plus fin, plus léger et plus puissant que son prédécesseur, doté d'un écran plus grand.
Le lancement de cet appareil, qui arrivera en magasins à partir du 21 septembre, est "ce qui arrive de plus important à l'iPhone depuis le (premier) iPhone", a assuré le PDG du groupe, Tim Cook, lors d'une conférence de presse à San Francisco (ouest).
"C'est un vrai bijou", a assuré pour sa part le chef marketing, Phil Schiller.
"C'est le smartphone le plus fin du monde", et avec seulement 112 grammes, il est "20% plus léger que l'iPhone 4S", le précédent modèle, a-t-il détaillé.
Il aura aussi un écran un peu plus grand (10 centimètres au lieu de 8,9) et sa batterie aura une résistance "incroyable", a-t-il promis, répondant ainsi à une critique récurrente des utilisateurs.
L'appareil sera aussi plus rapide, car compatible avec la norme de téléphonie mobile de dernière génération LTE, et doté du nouveau processeur A6 d'Apple, qui selon ses dires divise par deux la durée de chargement des images.
Le groupe a aussi installé un nouveau logiciel de cartographie, amélioré l'appareil photo et l'assistant à commande vocale Siri, et intégré Facebook au système d'exploitation iOS.
Apple commencera à prendre les commandes dès vendredi, et l'iPhone arrivera en magasins à partir du 21 septembre dans 7 pays: Etats-Unis, Canada, France, Royaume-Uni, Allemagne, Australie et Japon.
La liste sera étendue à 20 pays supplémentaires une semaine plus tard, et comptera une centaine de pays d'ici la fin de l'année.
Comme pour son prédécesseur, les prix aux Etats-Unis démarreront à 199 dollars, avec des versions dotées de davantage de mémoire pour 299 et 399 dollars.
"Ca va être le lancement d'iPhone le plus grand et le plus réussi d'Apple", prédit d'ores et déjà Jeff Kagan, un analyste indépendant spécialisé dans les technologies.
Apple pourrait en vendre entre 48 et 53 millions au quatrième trimestre, et "jusqu'à 266 millions" en 2013, estime Katy Huberty de Morgan Stanley.
Ses collègues de JPMorgan Chase affichent pour leur part un objectif "raisonnable" d'environ 8 millions d'unités au quatrième trimestre pour les seuls Etats-Unis. Et ils relèvent que cela permettrait de doper le Produit intérieur brut (PIB) américain de 3,2 milliards de dollars, soit entre un quart et un demi point de pourcentage de croissance supplémentaire en rythme annualisé.
Apple n'est que numéro deux mondial des smartphones, avec 16,9% de part de marché au deuxième trimestre, contre 32,6% pour le sud-coréen Samsung, qui utilise majoritairement jusqu'ici Android, le système d'exploitation de Google, d'après les estimations d'un autre cabinet, IDC.
Mais son iPhone est jusqu'ici le seul à provoquer un tel effet d'attente.
Pour les précédents iPhones déjà, "les consommateurs ont repoussé leurs achats jusqu'à ce que le nouveau modèle soit disponible. Puis ils se sont précipités pour avoir la dernière et meilleure version dès qu'elle a été mise en vente", rappelle Wayne Lam, un analyste du cabinet IHS.
De la même manière, les ventes de téléphones d'Apple sont tombées à 26 millions d'unités au deuxième trimestre, après 35 millions au premier, mais l'arrivée de l'iPhone 5 devrait nettement les faire rebondir, prédit IHS.
Conscient du raz-de-marée que risquait de provoquer l'iPhone, plusieurs fabricants concurrents se sont lancés récemment dans une course pour présenter de nouveaux modèles avant Apple. Mais "les annonces de Nokia et de Motorola (la semaine dernière NDLR) n'ont pas vraiment enflammé les gens", souligne Van Baker, du cabinet Gartner.