La Bourse de Paris a terminé sur une note stable lundi après une séance sans direction faute d'événement majeur, dans un marché où les investisseurs sont plutôt enclins à vendre leurs titres, dans l'attente d'une série de publications d'entreprise de premier plan.
A la clôture, l'indice CAC 40 s'affichait à 3.650,58 points, soit quasiment au même niveau que vendredi soir (3.649,5 points), dans un volume d'échanges de 2,07 milliards d'euros.
Sur les autres grands marchés européens la tendance était contrastée: A Londres le Footsie a gagné 0,21% et à Francfort le Dax a perdu 0,24%, alors que l'Eurostoxx 50 cédait 0,29%.
Seul événement majeur de la journée à la Bourse de Paris, la progression de Sanofi, le poids lourd de la cote qui a permis de maintenir l'indice au-dessus de l'équilibre.
Pour Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuilles chez Meeschaert Gestion Privée "les deux fortes baisses de la semaine dernière ont modifié le climat dans les salles de marché créant une pression vendeuse".
"Désormais, les investisseurs font preuve d'une extrême prudence et sont plutôt enclins à vendre, d'autant que les discours des dirigeants d'entreprises pour 2013 ne sont guère encourageants", a-t-il ajouté, soulignant que "les raisons qui ont poussé les opérateurs à investir en actions fin 2012 et en janvier sont en train de se raréfier".
Le marché était ce lundi peu actif en l'absence d'éléments majeurs et alors que les investisseurs attendent les prochains jours de nombreuses publications d'entreprises ainsi que les chiffres sur la croissance en zone euro.
De manière générale, "les investisseurs sont globalement plus sélectifs dans leur stratégie sur les actifs risqués", fait-on remarquer à la Société Générale.
Les investisseurs se montraient d'autant moins entreprenants que les marchés étaient fermés en Asie pour cause de Nouvel an chinois.
La réunion des ministres des Finances de la zone euro, la première présidée par le néerlandais Jeroen Dijsselbloem, n'est pas considéré comme un enjeu et n'a pas retenu l'attention des investisseurs, selon le courtier Aurel BGC.
Au menu de cette réunion, la question de la recapitalisation directe des banques en difficulté, l'aide financière à Chypre, mais aucune décision n'est attendue.
Parmi les valeurs, Sanofi, a tenu la vedette avec une hausse de +3,40% à 71,40 euros, profitant de la déconvenue aux Etats-Unis de son rival danois Novo Nordisk sur des traitements antidiabétiques.
PSA Peugeot Citroën a terminé sur une modeste hausse (+0,47% à 6,01 euros). La décision de Bruxelles d'autoriser temporairement une aide de la France au sauvetage de la banque du constructeur automobile avait dopé le titre dans la journée mais par la suite il est retombé alors que le marché s'attend mercredi à une publication annuelle en très forte baisse.
Bonne tenue pour Michelin (+2,25% à 72,7 euros), grâce à un relèvement de sa recommandation par CM-CIC. Même tendance positive pour le Crédit Agricole (+0,87% à 7,41 euros) après une revalorisation de la part de Exane-BNP Paribas.
Du côté des baisses, on note le repli de Air France (-1,27% à 8,17 euros), le marché prenant ses bénéfices avant les résultats annuels de la compagnie aérienne.
PPR a lâché 2,24% à 157,20 euros. Sa filiale Fnac, promise à une mise en Bourse, a enregistré un recul de plus de 20% de son résultat opérationnel en 2012 et une baisse de 2,5% de son chiffre d'affaires, selon Le Figaro.
Edenred a abandonné 1,63% à 23,85 euros affecté par la dévaluation du bolivar vénézuelien qui va peser sur son bénéfice en 2013.
EADS a perdu 0,80% à 34,76 euros. Une enquête pourrait être lancée contre sa filiale britannique , GPT Special Management Systems, pour corruption dans le cadre d'un contrat en Arabie saoudite, rapporte le Financial Times.
Boursorama, filiale de Société Générale (-1,24% à 31,55 euros), était en baisse (-3,49% à 6,36 euros). La société a enregistré un bénéfice net en baisse de 7% en 2012, limitant néanmoins son repli grâce à un quatrième trimestre dynamique.