Le gouvernement chypriote a annoncé avoir approuvé mercredi le plan de sauvetage avalisé par l'Union européenne et le Fonds monétaire international constitué d'un prêt de 10 milliards d'euros et d'une contribution de 13 milliards d'euros que Chypre doit trouver notamment par une mise en liquidation de la principale banque du pays.
"Le gouvernement a approuvé l'accord de prêt et le Mémorandum qui seront soumis au Parlement pour des discussions préliminaires au niveau des commissions", a déclaré porte-parole du gouvernement Christos Stylianides devant les journalistes.
"La ratification de l'accord de prêt est prévue après le 26 avril", a-t-il ajouté.
Alors que cela n'était pas prévu au départ, le Parlement devra se prononcer sur la totalité du plan à la suite d'une décision du procureur général qui l'a jugé comparable à un traité international.
Le gouvernement a accepté en mars des contreparties draconiennes en échange d'un prêt de 10 milliards d'euros nécessaire pour lui éviter la faillite, des concessions qui ont été la cible de critiques acerbes au Parlement, où la coalition gouvernementale de centre-droit détient une petite majorité.
Les députés des partis communiste AKEL et socialiste EDEK ont protesté contre le prix cher que Chypre doit payer dans le cadre de ce plan, qui augmente la pression sur une économie en plein récession.
La majeure partie de la contribution chypriote va provenir d'une ponction allant jusqu'à 60% sur les épargnes supérieures à 100.000 euros dans la principale banque du pays, et encore plus lourde dans la deuxième, une décision sans précédent qui fait polémique.
Chypre devrait recevoir en mai la première tranche du prêt.