Wall Street progressait mardi à l'ouverture, soulagée par un discours de Vladimir Poutine qui, tout en signant un traité sur le rattachement de la Crimée à Moscou, a assuré qu'il ne cherchait pas à intégrer d'autres régions d'Ukraine: le Dow Jones gagnait 0,43% et le Nasdaq 0,53%.
Vers 14H10 GMT, le Dow Jones Industrial Average s'appréciait de 69,87 points à 16.317,09 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 22,87 points à 4.302,81 points.
Le S&P 500 avançait de 0,41% (+7,53 points) à 1.866,36 points.
La Bourse de New York avait déjà nettement progressé lundi, rassurée par la réaction jugée modérée des Occidentaux après le vote de la Crimée en faveur d'un rattachement à la Russie et de bons indicateurs américains: le Dow Jones avait grimpé de 1,13% à 16.247,22 points et le Nasdaq de 0,81% à 4.279,95 points.
Les indices "s'affichent en hausse en ce début de séance car si le président russe Poutine a approuvé le rattachement de la Crimée à la Russie, il a souligné qu'il n'avait pas l'intention de diviser encore un peu plus l'Ukraine", remarquaient les analystes de Charles Schwab.
Les investisseurs saluent "non pas tant la désescalade des tensions en Ukraine mais le fait qu'il n'y a pas encore eu d'escalade des tensions pouvant menacer la croissance économique mondiale", estimait pour sa part Patrick O'Hare de Briefing.com.
Les sanctions imposées par l'Union européenne et les Etats-Unis sont de fait restées pour l'instant plutôt symboliques et ne concernent qu'un nombre limité de hauts responsables russes et ukrainiens pro-russes. "C'est comme une petite tape sur la main", estimait-il.
Apaisés sur le front géopolitique, les investisseurs digéraient une salve d'indicateurs contrastés sur l'économie des Etats-Unis.
Les mises en chantier de logements aux Etats-Unis ont reculé en février pour le troisième mois consécutif. Indicateur de la construction à venir, le nombre de permis de construire accordés par les autorités est en revanche reparti en forte hausse après trois mois de baisse depuis novembre.
Sur la même période, les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté plus modestement que prévu.
Les courtiers de Wall Street se préparaient par ailleurs à la diffusion mercredi du communiqué marquant la fin d'une réunion de deux jours du Comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed), "un événement qui a habituellement un effet plutôt haussier dans les jours qui précèdent", selon les analystes de Schaeffer's Research Investment.
- GM renforce la sécurité -
Sur le front des valeurs, le loueur américain de voitures Hertz cédait 0,92% à 26,97 dollars. Le groupe a annoncé qu'il allait mettre en Bourse ses activités de location de matériel, dont il espère tirer 2,5 milliards de dollars. Il a aussi fait part d'un bénéfice trimestriel et de prévisions inférieurs aux attentes.
L'émetteur de cartes de crédit American Express (AmEx), qui a annoncé lundi soir être parvenu à un accord avec un consortium d'investisseurs pour créer une coentreprise regroupant ses activités de voyages d'affaires, grappillait 0,32% à 91,55 dollars.
Le géant de l'internet Google gagnait 0,46% à 1.197,55 dollars. La société, propriétaire de YouTube, a conclu un accord avec le groupe de médias Viacom (+0,41% à 88,78 dollars) mettant fin à un litige qui les opposait au sujet de bénéfices indus sur des vidéos piratées.
GM, qui a créé un poste de responsable de la sécurité des véhicules rendant directement compte à la patronne Mary Barra, s'appréciait de 1,27% à 35,07 dollars. Le constructeur automobile essaie ainsi d'éteindre l'incendie allumé par le rappel controversé de plusieurs millions de véhicules.
Le marché obligataire évoluait sur une note contrastée. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,688% contre 2,690% lundi soir tandis que celui à 30 ans progressait à 3,634% contre 3,630% à la précédente clôture.