STOCKHOLM (Reuters) - Le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, a déclaré mercredi que des progrès avaient été accomplis pour gérer la crise alimentaire provoquée par la guerre en Ukraine, ajoutant toutefois qu'il faudrait encore du temps pour débloquer les exportations de produits de base, tels que les céréales.
Le conflit a engendré une crise alimentaire mondiale liée à la flambée des prix des céréales, des huiles de cuisson, des carburants et des engrais. La Russie et l'Ukraine représentent près d'un tiers de l'approvisionnement mondial en blé, et sont respectivement un exportateur clé d'engrais et un fournisseur majeur de maïs et d'huile de tournesol.
"Je pense qu'il y a des progrès, mais tout n'est pas réglé. Ce sont des choses complexes et le fait que tout soit lié rend la négociation particulièrement complexe", a déclaré António Guterres lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre suédois Magdalena Andersson à Stockholm.
La Russie contrôlant ou bloquant tous les ports ukrainiens de la mer Noire, il est quasiment impossible pour l'Ukraine d'exporter des céréales depuis l'invasion russe du 24 février. Moscou fait valoir de son côté que les sanctions occidentales entravent les exportations de céréales et d'engrais.
Antonio Guterres, qui s'est rendu à Moscou et à Kyiv en début d'année, tente de négocier ce qu'il appelle un accord global pour la reprise des exportations ukrainiennes et russes de denrées alimentaires et d'engrais afin de limiter la crise.
"Comme je l'ai dit au Conseil de sécurité, j'ai bon espoir, mais il y a encore du chemin à parcourir et nous sommes déterminés à faire bouger les choses", a-t-il déclaré.
La Russie dit être prête à faciliter les exportations de blé ukrainien par la mer Noire, ainsi que les expéditions d'engrais russes, à conditions que les sanctions soient assouplies.
(Reportage Niklas Pollard et Simon Johnson; version française Alizée Degorce, édité par Jean-Michel Bélot)