Wall Street fluctuait après l'ouverture, hésitant entre les informations contradictoires sur un éventuel accord commercial sino-américain, le rapport solide sur l'emploi aux Etats-Unis et les prévisions jugées décevantes d'Apple (NASDAQ:AAPL).
Vers 14H10 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, gagnait 0,34%, à 25.466,69 points.
Après avoir oscillé entre pertes et gains en tout début de séance, l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 0,49%, à 7.397,69 points.
L'indice élargi S&P 500 montait de 0,13%, à 2.743,88 points.
La Bourse de New York avait terminé en nette hausse jeudi grâce notamment à un regain d'optimisme sur le front du commerce entre Washington et Pékin après un tweet de Donald Trump évoquant une "très bonne conversation" au téléphone avec son homologue chinois: le Dow Jones avait gagné 1,06% et le Nasdaq 1,75%.
La guerre commerciale à laquelle se livrent les deux pays depuis plusieurs mois a fini par affecter l'économie chinoise et les résultats de certaines entreprises américaines, et la perspective d'une résolution imminente du conflit rassérène les investisseurs.
Fortes du signal encourageant du locataire de la Maison Blanche et d'informations de presse de l'agence Bloomberg affirmant que M. Trump avait demandé à son administration de préparer un accord commercial, les Bourses asiatiques et européennes ont bondi.
Mais la chaîne d'informations financières CNBC a un peu refroidi l'enthousiasme des courtiers américains en assurant que ses propres sources à la Maison Blanche démentaient les informations de Bloomberg.
Les autorités américaines ont par ailleurs rapporté que malgré les taxes douanières punitives imposées ces derniers mois par l'administration Trump, le déficit commercial des Etats-Unis s'était une nouvelle fois creusé en septembre en raison notamment d'importations record en provenance de Chine.
L'autre indicateur majeur du jour, le rapport officiel sur le marché du travail américain, a montré que l'économie avait créé dans le pays 250.000 emplois au mois d'octobre, que le taux de chômage était resté à 3,7% et que la hausse des salaires s'accélérait.
"En une ligne, le rapport est dans son ensemble solide, même s'il est un peu difficile de discerner les tendances en raison des troubles liés à la météo", a souligné Ian Shepherdson, économiste pour Pantheon Macroeconomics en faisant référence au passage des ouragans Florence et Michael.
- Starbucks (NASDAQ:SBUX) s'envole -
Reste, selon M. Shepherdson, que "rien dans ce rapport ne devrait laisser conduire la Réserve fédérale à ne pas augmenter comme prévu ses taux d'intérêt en décembre".
Les remarques de la Banque centrale américaine signalant son intention de continuer à remonter les taux d'intérêt si l'économie se portait bien ont contribué à déclencher les fortes turbulences qui ont secoué les marchés en octobre.
Mais la solidité des statistiques sur l'emploi aide "à tempérer l'idée inquiétante pour les marchés que les résultats d'entreprises ont peut-être atteint un pic", a estimé Patrick O'Hare de Briefing.
La tendance restait toutefois un peu freinée vendredi par le repli de l'action Apple (-6,02%), l'entreprise qui affiche la capitalisation la plus élevée de Wall Street, après la publication de prévisions de fin d'année jugées timides.
Les résultats des majors pétroliers ExxonMobil (NYSE:XOM) (+1,43%) et Chevron (NYSE:CVX) (+4,69%), étaient de leur côté bien reçus, les deux entreprises profitant du redressement des prix du pétrole.
La chaîne de cafés Starbucks s'envolait pour sa part de 11,70% après avoir fait part d'un chiffre d'affaires record porté par une hausse de ses tarifs et l'ouverture de nouveaux magasins.
Les chiffres trimestriels du groupe agroalimentaire Kraft Heinz (-8,75%) et de la chaîne de hamburgers Shake Shack (-13,91%) ont en revanche déçu.
Le marché obligataire se tendait: le taux sur la dette à 10 ans des États-Unis montait à 3,175%, contre 3,130% jeudi soir, et celui sur la dette à 30 ans à 3,400%, contre 3,376% la veille.