ZURICH (Reuters) - Roche (SIX:ROG) Holding pense que la croissance du bénéfice ne dépassera pas celle du chiffre d'affaires cette année, le leader mondial de l'oncologie se voyant confronté pour la première fois à une nouvelle concurrence car certains médicaments doivent tomber prochainement dans le domaine public.
En 2016, le bénéfice par action avait crû plus rapidement que le chiffre d'affaires.
"La croissance des ventes devrait se situer dans la partie basse à moyenne de la plage à un chiffre, à taux de change constants. Le bénéfice par titre rapporté aux activités de base devrait progresser globalement au même rythme que les ventes, à taux de change constants", explique le groupe pharmaceutique dans un communiqué.
Le Rituxan, l'Herceptin et l'Avastin, trois "blockbusters" anti-cancer qui assurent la croissance du laboratoire suisse en dégageant des ventes annuelles d'une vingtaine de milliards de francs, seront exposés à la concurrence des biosimilaires d'ici la fin de la décennie.
Roche compte sur les traitements du cancer fondés sur l'immunothérapie, et en particulier sur le Tecentriq, pour compenser ce futur manque à gagner.
Les ventes de ce traitement ont totalisé 157 millions de francs en 2016, en deçà du consensus qui donnait 162 millions, mais son homologation pour d'autres indications doivent assurer une accélération de ces dernières.
Le bénéfice par action tiré des activités de base a augmenté de 5% en 2016, à 14,53 francs suisses, tandis que le chiffre d'affaires a progressé de 4% à 50,6 milliards de francs (47,4 milliards d'euros), un peu en deçà du consensus le donnant à 50,7 milliards.
Le bénéfice net des activités courantes a augmenté de 7% à taux de change constant à 12,7 milliards de francs suisses (11,88 milliards d'euros) en 2016, à comparer au consensus des analystes interrogés par Reuters qui donnait 12,8 milliards.
Roche propose de relever le dividende à 8,20 francs par action, en retrait sur le consensus qui donnait 8,45 francs.
Il a également dit qu'il tenait à conserver son segment diabète, réagissant à une information de Bloomberg voulant que le laboratoire envisage diverses possibilités pour lui.
Il n'y a "aucun changement", a dit un porte-parole.
(John Miller, Wilfrid Exbrayat pour le service français)