PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes étaient stables voire en légère hausse mardi dans les premiers échanges, dans des marchés attentistes avant la fin des réunions de politique monétaire, mercredi, aussi bien de la Banque du Japon que de la Réserve fédérale américaine.
À Paris, l'indice CAC 40 grappille 0,01% à 4.394,79 points vers 07h45 GMT. À Francfort, le Dax avance de 0,45% et à Londres, le FTSE de 0,18%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,11%, le FTSEurofirst 300 0,08% et le Stoxx 600 0,04%.
La veille, ce dernier avait repris 1,02% après deux semaines de suite de baisse.
Le compartiment bancaire perd 0,45%, un des reculs les plus marqués de la cote, avec notamment un repli de certaines banques italiennes et une nouvelle baisse de Deutsche Bank (DE:DBKGn).
L'action de la première banque allemande recule de 1,97%, enchaînant sa troisième séance de repli depuis que la justice américaine a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi son intention d'infliger à l'établissement une amende de 14 milliards de dollars (12,5 milliards d'euros) dans le cadre d'une enquête sur la vente de titres adossés à des prêts immobiliers (MBS).
Par rapport à cours de clôture de jeudi, l'action accuse une chute de plus de 12%.
L'indice regroupant les valeurs pétrolières européennes perd de son côté près de 0,6%, affecté par la rechute des cours du pétrole, qui cèdent quelque 0,75% après des déclarations du ministre vénézuélien du Pétrole disant que l'offre mondiale devait baisser de 10% pour coller au niveau de la demande.
L'indice regroupant les valeurs chimiques (+0,68%) affiche l'une des plus fortes progressions du début de séance, porté par le gain de plus de 1% de l'action Bayer, qui est en tête des hausses de l'indice Stoxx 50.
Avant l'ouverture de la Bourse, le groupe allemand a dit avoir revu en hausse le potentiel de ventes de ses deux médicaments phare, voulant montrer par là qu'il ne négligeait pas le volant pharmaceutique de ses activités après s'être vu reprocher de tout miser sur l'agrochimie avec l'annonce du rachat de Monsanto.
Autre entreprise à avoir fait le point sur son activité, le numéro un européen du bricolage Kingfisher (LON:KGF) prend plus de 2%, l'une des plus fortes hausses du Stoxx 600. Le groupe britannique a fait état d'un bénéfice semestriel légèrement supérieur aux attentes.
Sur le marché des changes, le dollar est en légère baisse face à un panier de devises internationales tandis que le yen progresse à la fois par rapport au billet vert et par rapport à l'euro, les cambistes prenant d'ultimes positions avant les décisions de la BoJ et de la Fed.
La Banque du Japon pourrait décider mercredi d'articuler désormais sa politique monétaire autour des taux d'intérêt négatifs, reléguant au second plan son programme d'assouplissement quantitatif et qualitatif (QQE) dans une évolution que certains sont tentés d'interpréter comme un signe d'impuissance.
S'agissant des intentions de la Fed, la plupart des économistes voient une hausse des taux en décembre, un tour de vis monétaire dès cette semaine leur paraissant exclu.
Ceci étant dit, si la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, veut prouver qu'elle n'est pas soumise aux pressions des marchés en relevant malgré tout les taux, ce mercredi pourrait lui fournir une occasion rare : la volatilité des marchés est faible, les revenus de la classe moyenne américaine ont recommencé à progresser, aucun facteur de risque international ne représente un danger imminent et l'inflation semble repartie à la hausse.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)