par Kate Abnett
BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne (UE) examine mardi une proposition de plafonnement du prix du gaz à 220 euros, à une semaine d'une réunion au cours de laquelle le bloc espère résoudre cette question qui divise profondément les 27 États membres.
Quelques pays, dont l'Allemagne, première économie européenne, se sont opposés à l'idée d'une limite, estimant qu'elle pourrait rendre plus difficile la sécurisation des approvisionnements. De leur côté, la Belgique, l'Italie et la Pologne y voient un moyen de protéger les consommateurs et les économies des prix élevés de l'énergie.
Selon la proposition présentée lundi en fin de journée par la République tchèque, qui assure la présidence tournante de l'UE, et consultée pas Reuters, le plafond se mettrait en route si le prix du contrat TTF (Title Transfer Facility) à un mois dépassait les 220 euros par mégawattheure (MWh) sur cinq jours.
Le prix du contrat TTF, l'indice néerlandais de référence du marché du gaz dans l'ensemble de l'UE, devrait également être supérieur de 35 euros au prix de référence du gaz naturel liquéfié (GNL), pour que le plafond soit déclenché.
Cette proposition est inférieure à celle de la Commission européenne faite en novembre à 275 euros/MWh.
Selon des diplomates européens, qui s'exprimaient sous couvert d'anonymat, les positions des pays n'ont pas changé et une autre réunion pourrait être nécessaire le 19 décembre, après les discussions ministérielles prévues mardi prochain.
Le prix du TTF était d'environ 134 euros mardi, en baisse par rapport au pic de 340 euros atteint en août.
(Reportage Kate Abnett ; Version française Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)