LYON (Reuters) - Deux Français soupçonnés d'être impliqués dans un projet d'assassinat d'un opposant au régime congolais (République du Congo) ont été mis en examen mercredi, a confirmé vendredi le parquet de Lyon.
Les deux hommes, soupçonnés d'avoir participé à des préparatifs en vue d'assassiner un opposant au gouvernement de Denis Sassou-Nguesso vivant en France, ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs" et "détention d'explosifs".
Interpellés ainsi qu'un troisième homme suspecté dans cette affaire, ils ont été déférés mercredi soir devant un juge, qui a décidé, outre leur mise en examen, leur placement sous contrôle judiciaire. Le troisième homme a été placé sous le statut de témoin assisté.
Le parquet, qui avait requis leur maintien en détention provisoire, a fait appel.
Saisi dans le cadre de la Jirs (Juridiction inter-régionale spécialisée), le parquet de Lyon a ouvert une information judiciaire. Des investigations sont en cours.
Le gouvernement congolais n'a pas immédiatement répondu aux sollicitations de Reuters. Les ONG accusent régulièrement les autorités congolaises de répression à l'égard des opposants politiques, nombre d'entre eux ayant été condamnés à des peines de prison.
En mai, le général et ex-candidat à l'élection présidentielle Jean-Marie Michel Mokoko a ainsi écopé de 20 ans de prison pour "atteinte à la sécurité intérieure de l'État" et possession illégale d'armes.
(Catherine Lagrange, avec Aaron Ross à Dakar, édité par Julie Carriat et Tangi Salaün)