PARIS (Reuters) - Le délégué général de La République en marche, Christophe Castaner, a défendu dimanche les propos "sans langue de bois" tenus la veille par Emmanuel Macron à un jeune sans emploi, assurant qu'ils ne relevaient d'aucun mépris.
A l'occasion de l'ouverture de l'Elysée au public pour les Journées du patrimoine, le chef de l'Etat a recommandé à un diplômé en horticulture sans emploi de 25 ans, qui disait sa difficulté à trouver un emploi, d'aller postuler dans le secteur de l'hôtellerie-restauration.
"Si vous êtes prêts et motivés, dans l'hôtellerie, le café, la restauration, dans le bâtiment, il n'y a pas un endroit ou je vais, où ils ne me disent pas qu'ils cherchent des gens", a déclaré Emmanuel Macron lors d'un échange filmé par la presse.
"Honnêtement, hôtel, café, restaurant, je traverse la rue, je vous en trouve, ils veulent simplement des gens qui sont prêts à travailler, avec les contraintes du métier", a-t-il poursuivi, avant d'inviter le jeune homme à aller postuler dans le quartier du Montparnasse, à Paris.
"Vous faites la rue avec tous les cafés et les restaurants, franchement je suis sûr qu'il y en a un sur deux qui recrute en ce moment", a-t-il estimé.
Invité du Grand Jury RTL Le Figaro LCI, le délégué général de LaRem a défendu la "vérité" des conseils du président, tout en estimant que l'exemple illustrait la nécessité de la formation pour réorienter les personnes dans l'impasse.
"Je préfère un président de la République qui dit la vérité", a-t-il dit. "Le mépris c'est de traiter les gens par l'allocation, moi je suis pour l'émancipation", a-t-il ajouté par la suite.
"Personne ne veut maltraiter les chômeurs", a-t-il assuré.
"L'emploi dans l'horticulture a baissé ces dernières années. Et peut-être qu'on lui a pas dit à ce jeune homme (...) on ne lui a pas indiqué qu'il allait vers une impasse", a-t-il détaillé. "Ce jeune homme, il nous faut l'accompagner vers une formation."
(Julie Carriat, édité par Jean-Stéphane Brosse)