Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

Bruxelles ne croit pas au redressement budgétaire de la France et de l'Espagne

Publié le 05/11/2013 17:15
Mis à jour le 05/11/2013 18:45

La zone euro connaîtra une reprise un peu plus faible que prévu l'an prochain, avec de nouveaux risques de dérapages des déficits en France et en Espagne qui pourraient obliger les deux pays à faire des efforts budgétaires supplémentaires.

D'après les prévisions de la Commission européenne publiées mardi à Bruxelles, la France ne parviendra pas à passer en dessous des 3% de déficit en 2015, comme elle s'y est engagée et comme elle l'a réaffirmé dans l'après-midi. Du moins, pas sans nouveaux efforts.

"S'il est nécessaire de faire plus" d'économies, "nous le ferons", a admis le ministre français du Budget, Bernard Cazeneuve, lors d'une conférence de presse à Paris. Ces économies se feraient via de nouvelles coupes dans les dépenses, a-t-il précisé. "Si nous maintenons le rythme d'économies que nous réalisons en 2014, nous serons dans l'objectif de 3% à l'horizon 2015", a-t-il assuré.

Le déficit prévu par Bruxelles pour la France est de 4,1% cette année, 3,8% l'an prochain et encore 3,7% en 2015, à politique inchangée.

L'Espagne est dans la même situation: comme la France, elle a obtenu un délai de deux ans, en ce qui la concerne jusqu'en 2016, pour ramener son déficit dans les clous européens. Mais il devrait atteindre 6,8% cette année, baisser à 5,9% l'an prochain avant de remonter à 6,6% en 2015.

"Nous avons accordé un délai de deux ans précisément pour donner un peu de répit" à ces deux pays "et pour qu'ils entreprennent de sérieuses réformes économiques", a souligné le commissaire européen en charge des Affaires économiques, Olli Rehn. Il a promis d'en dire plus la semaine prochaine lors de l'examen des budgets 2014 des pays de la zone euro.

Bruxelles dispose depuis cette année d'un droit de regard sur les budgets des 17, et pourra exiger des changements s'ils ne sont pas conformes aux objectifs de déficit ou aux recommandations économiques faites au printemps. Le verdict sera rendu le vendredi 15 novembre.

A cette date, la Commission fera également un point sur les déséquilibres économiques en Europe. Elle pourrait épingler l'Allemagne pour ses excédents commerciaux. La balance des comptes courants allemands est largement excédentaire depuis des années, au-dessus de 6% du PIB.

L'Allemagne épinglée ?

La Commission pourrait lancer un examen approfondi de la situation. Cette démarche, assez formelle, serait toutefois une première pour Berlin, peu habitué à se faire taper sur les doigts.

Reprise lente

Prenant acte de la décélération des pays émergents qui pèse sur l'économie européenne, Bruxelles a une nouvelle fois mardi abaissé sa prévision de croissance pour 2014, année où la zone euro tournera la page de la récession.

Alors qu'elle tablait sur une progression du PIB de 1,4% il y a tout juste un an, elle prévoit désormais 1,1%, avant 1,7% en 2015.

Sans surprise, la reprise devrait être soutenue par l'Allemagne qui devrait enregistrer une croissance de 1,7% en 2014, puis de 1,9% en 2015.

La France ne devrait finalement pas être en récession cette année, la Commission tablant désormais sur une croissance de 0,2%, puis une accélération à 0,9% et 1,7% les deux années suivantes.

"Il y a des signes croissants que l'économie européenne a atteint un tournant. La consolidation budgétaire et les réformes structurelles entreprises ont créé une base pour la reprise", a estimé M. Rehn, même s'il est "trop tôt pour crier victoire".

Parmi les motifs d'inquiétude, figure le niveau "inacceptable" du chômage, au-dessus de 12% en zone euro et qui touche largement plus d'un actif sur quatre en Espagne et en Grèce. Le chômage dans l'ensemble de la zone euro ne devrait pas décroître avant 2015, selon les prévisions de la Commission.

L'assainissement budgétaire -la potion préconisée à Bruxelles pour sortir de la crise- devrait lui aussi se poursuivre, avec un déficit public estimé à 3,1% du PIB cette année en zone euro, 2,5% l'an prochain et 2,4% en 2015, dans les clous européens. Mais ce remède reste très critiqué.

La "politique obsessionnelle de réduction des déficits étouffe la croissance", a réagi Hannes Swoboda, le chef de file des socialistes au Parlement européen. IL a plaidé pour "une approche équilibrée, avec une stratégie de consolidation budgétaire raisonnable à long terme qui permette de libérer l'investissement et de créer des emplois".

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés