LONDRES (Reuters) - Tesco (LON:TSCO), le numéro un britannique de la grande distribution, a fait état jeudi de ventes en hausse sur le marché britannique pendant la période de Noël, ce qui confirme son redressement l'an dernier.
Les ventes à périmètre comparable sur les six semaines au 7 janvier on progressé de 0,7%, précise Tesco, qui doit faire face à une concurrence grandissante des enseignes discount comme Aldi et Lidl.
Les analystes attendaient une croissance des ventes pendant les fêtes de 0,3% à 1,5%.
Le chiffre annoncé jeudi ne dépasse donc pas les attentes et le titre Tesco, qui avait progressé ces derniers jours, cède 2% à 204,55 pence vers 08h55 GMT, l'une des plus fortes baisses du FTSE 100, en repli de 0,26%.
Sur les 13 semaines au 26 novembre, soit le troisième trimestre de son exercice, le chiffre d'affaires à périmètre comparable a progressé de 1,3%, à comparer à des prévisions d'analystes variant de 1,25% à 2%.
Tesco a confirmé dans la foulée sa prévision d'un bénéfice d'exploitation annuel hors exceptionnels à 1,2 milliards de livres sterling, après cinq années de pertes.
Après avoir perdu des parts de marché face aux distributeurs discount, Tesco a rénové ses magasins, élargi sa gamme de produits et embauché du personnel.
"Nous sommes très encouragés par les progrès soutenus à travers l'ensemble du groupe", déclare le directeur général Dave Lewis dans le communiqué. "Nous sommes bien placés pour atteindre les objectifs à moyen terme présentés en octobre 2016."
Tesco avait annoncé en octobre son intention d'investir davantage dans ses magasins et son réseau de distribution au cours des trois prochaines années pour améliorer sa rentabilité, après des résultats semestriels en nette hausse.
Le distributeur, qui se relève progressivement de la plus grave crise de son histoire, avait dit alors viser une marge d'exploitation de 3,5% à 4% pour l'exercice fiscal 2019-2020, contre 2,18% au premier semestre de l'exercice en cours.
Les ventes, les bénéfices et la valorisation du groupe avaient chuté ces dernières années en raison de l'impact conjugué d'un scandale comptable, de l'évolution des habitudes de consommation et de l'essor des enseignes allemandes discount, qui bousculent les acteurs traditionnels du marché britannique.
(James Davey et Kate Holton; Patrick Vignal pour le service français)