La Bourse de Paris est parvenue à rebondir jeudi (+0,65%), après trois séances de baisse, grâce à la hausse de Wall Street et à un apaisement des craintes de frappes occidentales imminentes en Syrie.
L'indice CAC 40 a pris 25,89 points à 3.986,35 points, dans un volume d'échanges de 2,5 milliards d'euros. La veille, il avait perdu 0,21%.
Le marché parisien a beaucoup hésité tout au long de la séance, passant même brièvement dans le rouge dans l'après-midi, avant de regagner du terrain, dans le sillage de Wall Street.
"Le fait que le début des hostilités en Syrie pourrait être différé permet au marché de se reprendre", note Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
Il relève que "le contexte géopolitique est lourd, ce qui pousse le marché à raisonner à très courte vue, dans de faibles volumes d'échanges".
Les experts de l'ONU enquêtant sur le recours à des armes chimiques dans la guerre en Syrie doivent rendre compte de leur mission en fin de semaine, alors que les pays occidentaux semblaient temporiser jeudi sur l'opportunité d'une frappe dans l'immédiat.
"C'est certes l'une des raisons, mais clairement les investisseurs à la recherche de bonnes affaires ont fait leur retour sur le marché", estime Ishaq Siddiqi, analyste chez ETX Capital.
Les investisseurs ont par ailleurs brièvement accusé le coup après des indicateurs américains susceptibles de relancer le débat sur un changement de politique monétaire que pourrait bientôt opérer la Réserve fédérale américaine (Fed), mettant un frein à son soutien exceptionnel en cas d'amélioration de la conjoncture.
La croissance économique des Etats-Unis a été révisé à la hausse et ressort meilleure que prévu au deuxième trimestre, s'élevant à 2,5% en rythme annualisé. Les nouvelles inscriptions au chômage ont par ailleurs reculé aux Etats-Unis conformément aux attentes des analystes.
Le marché a dû digérer par ailleurs une série de résultats d'entreprises, changeant beaucoup d'opinions sur plusieurs publications au fil de la journée, selon le vendeur d'actions.
Gemalto (-0,13% à 83,69 euros) a démarré la séance en forte hausse dans la foulée de résultats semestriels solides, avant de nettement reculé, puis de limiter la casse.
De même, Pernod Ricard a lâché 1,85% à 89,00 euros après une nette progression à l'ouverture. Le groupe a atteint son objectif d'une croissance interne de 6% de son résultat opérationnel courant au terme de l'exercice 2012-2013 clos fin juin.
Carrefour (+5,60% à 24,06 euros) a terminé en tête du CAC 40 après être repassé dans le vert au premier semestre.
Renault a pris 0,36% à 55,24 euros après avoir annoncé que son numéro deux, Carlos Tavares, quittait ses fonctions de directeur général délégué aux opérations de Renault.