Le président français François Hollande a plaidé pour davantage de régulation, notamment financière, comme rempart face à la crise, à l'issue d'une réunion à Paris avec les dirigeants des grandes organisations économiques mondiales.
"Si nous laissons les marchés seuls, si nous attendons des marchés et uniquement d'eux la résolution de la crise, il y a à craindre qu'elle se perpétue encore longtemps", a-t-il lancé au siège de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Le monde a, selon lui, "besoin de mécanismes, besoin de régulation, besoin d'action".
Outre le secrétaire général de l'OCDE Angel Gurria, les patrons de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) Pascal Lamy, de la Banque mondiale Jim Yong Kim et de l'Organisation internationale du travail (OIT) Guy Rider étaient présents à cette conférence de presse. La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, qui a participé à la réunion, avait dû partir avant la fin.
Le chef de l'Etat a assuré avoir constaté une "grande cohérence" au cours de la réunion "dans cette prise de conscience et cette volonté de mettre la régulation là où elle a été trop longtemps absente".
Selon lui, l'"instabilité financière" n'a "pas disparu", avec "une finance grise qui n'a pas été véritablement éradiquée voire même combattue". Il a aussi déploré une "montée de pratiques protectionnistes".
Il a donc estimé que le G20 des principaux pays riches et émergents devait "rester une structure de coordination des politiques économiques et d'impulsion" et a appelé à une "réforme du système monétaire international".