Par Geoffrey Smith
Investing.com -- L'Union européenne a confirmé son intention de mettre fin à toutes les importations de pétrole brut et de produits raffinés russes d'ici la fin de l'année, sa mesure la plus extrême à ce jour pour exercer une pression économique sur la Russie afin qu'elle mette fin à sa guerre en Ukraine.
Les prix du pétrole ont augmenté en réaction à cette nouvelle, anticipant une concurrence accrue pour les approvisionnements non russes dans le monde, les acheteurs européens recherchant des livraisons de substitution. Vers 10h45, les contrats à terme sur le brut américain étaient en hausse de 2,8% à 105,31$ le baril, tandis que les contrats à terme sur le brent étaient en hausse de 2,7% à 107,84$ le baril.
Dans le cadre de son sixième train de sanctions, le bloc a déclaré qu'il expulserait également la plus grande banque russe, Sberbank, et d'autres prêteurs du réseau de messagerie financière SWIFT, renforçant ainsi l'isolement du pays du système financier international.
Ces mesures étaient largement attendues depuis que l'Allemagne, première économie de l'UE et premier État membre par sa population, a abandonné son opposition à un embargo la semaine dernière.
En vertu de ces mesures, l'UE mettra fin aux importations de pétrole brut dans les six mois, et aux importations de produits raffinés d'ici à la fin de 2022. Le délai légèrement plus long pour les produits s'explique par le niveau plus élevé de dépendance à l'égard de la Russie, notamment pour le carburant diesel.
S'adressant au Parlement européen, la chef de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n'a pas donné d'indication immédiate sur d'éventuelles exemptions à la nouvelle réglementation, malgré des rapports antérieurs selon lesquels la Hongrie et la Slovaquie, dont les complexes énergétiques ont été mis en place à l'époque soviétique pour être totalement dépendants des pipelines soviétiques, seraient autorisées à poursuivre leurs importations.