Investing.com-- Les prix du pétrole se sont maintenus à leurs plus hauts niveaux depuis près de quatre mois après que les principaux producteurs, l'Arabie Saoudite et la Russie, ont prolongé leurs récentes réductions de l'offre, l'attention se portant désormais sur les chiffres clés de l'inflation cette semaine.
Les marchés du brut ont enregistré une sixième semaine consécutive de gains après les réductions saoudiennes et russes la semaine dernière, soutenus par l'espoir que le resserrement de l'offre compensera un ralentissement potentiel de la demande cette année.
Les attentes de nouvelles mesures de relance en Chine, principal importateur de pétrole, ont également soutenu le sentiment, bien que les données économiques aient continué à dépeindre un tableau sombre pour le géant asiatique.
Le pétrole brut Brent s'est maintenu autour de 86,22 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate était stable à 82,78 dollars le baril à 22:15 ET (02:15 GMT). Les deux contrats ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis la mi-avril.
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Les réductions prolongées de l'offre par l'Arabie saoudite et la Russie ont été la principale source de soutien pour les marchés pétroliers au cours de la semaine dernière, après que les deux pays aient déclaré qu'ils maintiendraient les récentes réductions de l'offre au moins jusqu'à la fin du mois de septembre.
L'Arabie saoudite continuera à réduire sa production d'un million de barils par jour (bpj), tandis que la Russie réduira ses exportations de pétrole de 300 000 bpj. Ces deux mesures visaient à soutenir les prix du pétrole et semblent avoir eu l'effet escompté jusqu'à présent, les prix ayant augmenté de 14 % en juillet.
Les réductions de production ont été annoncées avant une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés vendredi, au cours de laquelle le cartel a maintenu sa politique de production inchangée, comme prévu.
La perspective d'un resserrement de l'offre devrait néanmoins soutenir les prix du pétrole au cours du second semestre de l'année. Plusieurs banques d'investissement ont récemment revu à la hausse leurs prévisions de prix du pétrole pour 2023, invoquant le resserrement de l'offre.
Les prix élevés du pétrole devraient également compenser une baisse potentielle de la demande, alors que l'économie mondiale se refroidit en raison des taux d'intérêt élevés et que la reprise économique chinoise ralentit.
Les chiffres de l'inflation américaine et chinoise en ligne de mire
Les marchés se concentrent désormais sur les chiffres de l'inflation aux États-Unis et en Chine, attendus dans le courant de la semaine. L'indice des prix à la consommation devrait avoir légèrement augmenté en juillet, restant au-dessus de la fourchette cible de la Réserve fédérale et attirant potentiellement des mesures plus sévères de la part de la banque centrale.
D'autre part, l'inflation chinoise devrait avoir encore diminué en juillet, annonçant une plus grande faiblesse à court terme dans le plus grand importateur de pétrole du monde, alors que la reprise économique post-COVID s'essouffle.
Les données commerciales chinoises, attendues mardi, devraient également donner plus d'informations sur la demande de pétrole brut dans le pays. Les importations de pétrole de la Chine sont restées proches de leur niveau record cette année.