Investing.com -- Les prix du pétrole ont légèrement augmenté jeudi après avoir subi des pertes importantes lors de la séance précédente, la reprise du dollar ayant largement compensé l'optimisme suscité par les données montrant une baisse substantielle des stocks de pétrole américains au cours de la semaine écoulée.
L'augmentation de l'aversion au risque, après que l'agence de notation Fitch a abaissé la note souveraine des États-Unis, a également incité les négociants en pétrole à retirer certains bénéfices de la table. Les prix se négociaient à des sommets de trois mois avant la chute de mercredi.
Les contrats à terme du Brent ont augmenté de 0,3 % à 83,45 $ le baril, tandis que les contrats à terme du West Texas Intermediate crude ont augmenté de 0,3 % à 79,72 $ le baril à 22:09 ET (02:09 GMT). Les deux contrats se sont négociés en baisse de près de 2 % cette semaine, après cinq semaines consécutives de fortes hausses.
La force du dollar compense la réduction massive des stocks.
Le dollar a grimpé en flèche cette semaine, se débarrassant de l'abaissement de la note de l'agence Fitch, les données montrant une certaine résilience de l'économie américaine. Le chiffre plus élevé que prévu de la masse salariale privée mercredi a été une source particulière de force pour le billet vert, étant donné qu'il a indiqué la force du marché du travail avant les données clés de la masse salariale non agricole de vendredi.
La force du dollar a exercé une pression sur la plupart des matières premières dont le prix est fixé en billets verts, car la résistance de l'économie américaine a incité à parier que la Réserve fédérale disposerait d'une marge de manœuvre suffisante pour continuer à relever les taux d'intérêt.
La hausse des prix du pétrole a également suscité des inquiétudes quant à la persistance de l'inflation, qui nécessiterait de nouvelles hausses de taux de la part de la Fed.
Cette notion a largement compensé l'optimisme concernant le resserrement de l'offre, les données officielles montrant que les stocks de brut américains ont diminué de plus de 17 millions de barils au cours de la semaine qui s'est achevée le 28 juillet, soit bien plus que les prévisions qui tablaient sur une baisse de 1,4 million de barils.
Cette baisse est également la plus importante enregistrée depuis 1982 et indique un resserrement substantiel des marchés du brut après les fortes réductions de production opérées par les principaux fournisseurs cette année.
La réunion de l'OPEP est attendue, l'extension des réductions de l'offre est à l'ordre du jour.
L'attention se porte désormais sur la prochaine réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui se tiendra vendredi. L'Arabie saoudite, chef de file de facto du cartel, devrait prolonger la réduction de l'offre d'un million de barils par jour jusqu'en septembre.
Les réductions de production de l'Arabie saoudite et de la Russie ont été le principal facteur de hausse des prix du pétrole, l'offre mondiale étant appelée à se resserrer considérablement d'ici la fin de l'année. Cette mesure a été prise pour compenser la baisse attendue de la demande de pétrole.
La banque d'investissement Goldman Sachs (NYSE:GS) a récemment revu à la hausse ses perspectives sur les prix du pétrole en s'appuyant sur cette notion.