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MILAN (Reuters) - L'Italie pourrait commencer à être indépendante du gaz russe d'ici la seconde moitié de l'année prochaine, a déclaré jeudi le ministre de la Transition écologique du pays.
Le gouvernement italien "croit que d'ici la seconde moitié de l'année prochaine, (l'Italie) pourrait commencer à être presque totalement indépendante", a déclaré Roberto Cingolani, interrogé sur les plans énergétiques de Rome, dans une interview publiée par le quotidien la Stampa.
La stratégie du gouvernement est fondée, d'une part, sur l'atteinte de la pleine capacité des gazoducs existants grâce à de nouveaux contrats et, d'autre part, sur la hausse de la capacité de regazéification de l'Italie, soit la transformation du gaz naturel de sa forme liquéfié à sa forme gazeuse, a ajouté Roberto Cingolani.
L'Italie importe environ 40% de son gaz de la Russie et cherche à diversifier ses sources d'énergie suite à l'invasion de l'Ukraine fin février, aux sanctions occidentales qui ont suivi et aux risques de perturbations.
L'Italie a déjà signé des accords avec l'Algérie, l'Égypte et la République du Congo pour remplacer une partie des 29 milliards de mètres cubes par an qu'elle reçoit de la Russie.
Roberto Cingolani a déclaré que le gouvernement italien prévoit de se rendre la semaine prochaine dans d'autres pays, notamment en Afrique, pour négocier de nouveaux contrats gaziers.
L'Australie, la Grande-Bretagne, le Canada et les États-Unis ont imposé des interdictions totales d'acheter du pétrole russe, mais les 27 membres de l'Union européenne n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur un embargo.
Selon le ministre, la forte dépendance de l'Europe à l'égard du gaz russe est une "grave erreur géopolitique des 20 dernières années".
"Il est inutile de penser la résoudre en un mois", a-t-il ajouté.
(Reportage de Maria Pia Quaglia; version française Elena Vardon; édité par Kate Entringer)