Par David Wagner
Investing.com - L'OPEP a accepté d'imposer une série de réductions de production plus importantes afin de soutenir les prix du pétrole, ouvrant ainsi la voie à des négociations serrées avec la Russie, pays non membre de l'OPEP, qui doit encore accepter ce plan.
Le groupe de 14 membres, dirigé par l'Arabie Saoudite, a décidé jeudi de réduire la production de 1,5 million de barils par jour (bpj) jusqu'au deuxième trimestre de l'année.
L'OPEP a ajouté que le groupe réexaminerait cette politique lors de sa prochaine réunion le 9 juin.
Les réductions proposées, qui se situaient au sommet des attentes des analystes, sont toutefois conditionnées par l'approbation de la Russie.
Cela signifie que les investisseurs vont désormais devoir se concentrer sur une réunion des membres et non-membres de l'OPEP, formant ce que l’on appelle l’OPEP+, qui se tiendra vendredi.
Avant la réunion de l'OPEP+, les analystes craignaient qu'une alliance énergétique de longue date entre l'Arabie saoudite et la Russie ne fasse l'objet d'un examen approfondi, et puisse finalement être remise en question.
En effet, l'appétit de la Russie pour des réductions de production a soulevé de nombreux doutes dernièrement, les rumeurs qui circulent indiquant que le pays serait favorable à une extension du niveau actuel des réductions, mais pas à une nouvelle réduction.
S'exprimant peu après la réunion de l'OPEP jeudi, le ministre iranien du pétrole, Bijan Zanganeh, a déclaré que Téhéran resterait exempté de la réduction proposée.
Sur le marché, on notera que la réaction positive est modeste, le pétrole brut WTI affichant un gain de 0.24 à 46.89$, ce qui s'explique par le haut niveau d'incertitude sur le fait que la Russie va ou non participer aux réductions de production de l'OPEP.