PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont repris des couleurs lundi après avoir perdu du terrain la semaine dernière, grâce notamment à un rebond des valeurs liées aux ressources de base et à l'énergie sur fond de recul du dollar.
À Paris, le CAC 40 a gagné 1,43% (61,74 points) à 4.394,19 points. À Francfort, le Dax a pris 0,95% et, à Londres, le FTSE 1,54%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a avancé de 1,02%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,13% et le Stoxx 600 de 1,02%.
Ce dernier a cédé un total de 3,6% au cours de deux dernières semaines, tombant à un creux de six semaines.
La Bourse de Francfort a progressé lundi un peu moins que les autres, freinée par Deutsche Bank (DE:DBKGn), qui a perdu encore 2,42% après avoir plongé vendredi de 8,47% à la suite de l'annonce par la justice américaine de son intention de lui infliger une amende de 14 milliards de dollars (12,5 milliards d'euros) dans le cadre d'une enquête sur la vente de titres adossés à des prêts immobiliers (MBS).
Sur le plan sectoriel, les ressources de base se distinguent avec un gain de 3,35%. Elles ont été notamment soutenues par une note de Credit Suisse qui évoque de bonnes perspectives pour la demande de charbon et d'acier. Elles ont profité également, comme le pétrole, de l'accès de faiblesse du dollar.
Dans ce contexte, ArcelorMittal (AS:ISPA) a pris 3,56% à Paris, la plus forte hausse d'un CAC presque entièrement dans le vert, devant Total (PA:TOTF) TOTF.PA> (+2,66%). L'indice de l'énergie a gagné 1,45%, porté par un repli du billet vert mais aussi par l'espoir d'un accord entre producteurs pour soutenir les cours du brut, qui prennent autour de 2%..
A la veille de la réunion de politique monétaire, étalée sur deux jours, de la Réserve fédérale américaine, le dollar abandonne plus de 0,3% face à un panier de devises internationales, effaçant une partie des gains accumulés vendredi dans la foulée de données montrant que l'inflation a accéléré un peu plus que prévu aux Etats-Unis en août.
Ces données ont redonné foi aux quelques personnes encore persuadées que la Fed annoncera une hausse des taux d'intérêt dès mercredi.
La plupart des intervenants de marché pensent toutefois qu'il faudra attendre la réunion de décembre pour un nouveau tour de vis monétaire.
Ce sentiment explique en partie pourquoi Wall Street progresse d'environ 0,6% à l'heure de la clôture en Europe.
(Patrick Vignal pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)