ABUJA (Reuters) - Vingt-et-une des quelque 200 lycéennes enlevées il y a deux ans et demi par les islamistes de Boko Haram à Chibok, dans le nord du Nigeria, ont été libérées, a confirmé jeudi la présidence nigériane.
"La libération des jeunes filles (...) est le résultat de négociations entre le gouvernement et Boko Haram sous l'égide de la Croix-Rouge internationale et du gouvernement suisse", déclare la présidence dans un communiqué.
"Les négociations se poursuivent", précise-t-elle, ajoutant que les adolescentes sont pour le moment sous la protection des services de sécurité et qu'elles seront ensuite reçues par le vice-président Yemi Obinsajo. Le chef de l'Etat Muhammadu Buhari est attendu ce jeudi en Allemagne.
Les islamistes de Boko Haram ont enlevé 276 lycéennes le 14 avril 2014 à Chibok. Cinquante-sept ont pu s'échapper par la suite mais on était sans nouvelle des autres jusqu'à la diffusion, deux ans jour pour jour après l'enlèvement, d'une vidéo montrant une quinzaine d'entre elles.
L'une des jeunes filles a été retrouvée en mai dans la forêt de Sambisa, près de la frontière camerounaise, et le président a alors promis de tout faire pour obtenir la libération des autres, dont l'enlèvement a suscité l'indignation dans le monde entier.
(Felix Onuah; Danielle Rouquié et Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Tangi Salaün)