En dépit d'un bon troisième trimestre et de perspectives révisées à la hausse, le titre Ingenico (-6%) est à la peine ce vendredi, au point d'accuser la deuxième plus forte baisse du SBF 120. En cause: la perte d'un contrat majeur.
La division e-Payment, dont l'activité est restée stable au cours du trimestre, constitue le maillon faible de cette publication. Elle a été pénalisée par la perte d'un contrat pesant quelque 50 millions d'euros de chiffre d'affaires, désagrément qui n'a pas échappé aux intevenants.
Ces derniers se formalisent également du message très prudent délivré pour le quatrième trimestre, en particulier au Brésil.
La réaction très négative du titre laisse dubitatifs les analystes d'Invest Securities, toujours à l'achat sur la valeur avec un objectif de cours de 128 euros et pour qui cette publication est plus contrastée qu'il n'y paraît de prime abord.
Concernant la perte de contrat précitée, le management a précisé - visiblement sans convaincre - 'ne pas avoir voulu s'engager dans une guerre des prix au moment du renouvellement pour préserver sa rentabilité et conserver auprès de ce client les activités liées à la gestion des changes davantage margées', relate le broker.
Parmi les autres intermédiaires ayant réagi à cette publication, Oddo a lui aussi maintenu son rating 'achat' et préfère retenir le 'discours optimiste' du groupe pour 2016 ainsi que le relèvement des perspectives au titre de l'exercice en cours, quand bien même celui-ci est conforme aux attentes.
Même son de cloche chez Natixis, pour qui ce relèvement compense 'totalement' la perte du contrat et qui a reconduit ses prévisions sur 2016 alors qu'Ingenico, 'sans encore guider formellement', a suggéré 'tabler sur une croissance à 2 chiffres et une préservation sa marge d'EBITDA de 23%'.
Pour rappel, les revenus du groupe sont ressortis à 548 millions d'euros au troisième trimestre, soit une croissance de 44% en données publiées, et à 1,606 milliard sur 9 mois, ce qui correspond à une augmentation de 48% en données publiées par rapport aux 3 premiers trimestres de l'exercice écoulé.
Surtout, Ingenico a indiqué que les objectifs de son plan moyen terme, originellement fixés pour fin 2016, seront in fine atteints dès cette année. Moyennant quoi, le spécialiste des solutions de paiement a relevé son objectif annuel de croissance organique entre +12 et +13% (contre de 10% à 12% précédemment), ce qui devrait se traduire par un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 2,18 milliards d'euros.
Le groupe a aussi recalibré à la hausse son objectif de marge d'Ebitda, désormais attendue autour de 23%, comparée à une marge d'Ebitda antérieurement annoncée supérieure ou égale à 22%.
Pour les intervenants, l'essentiel est cependant ailleurs ce vendredi, même si l'action affiche toujours une hausse de plus de 24% depuis le 1er janvier.
(G.D.)
Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
La division e-Payment, dont l'activité est restée stable au cours du trimestre, constitue le maillon faible de cette publication. Elle a été pénalisée par la perte d'un contrat pesant quelque 50 millions d'euros de chiffre d'affaires, désagrément qui n'a pas échappé aux intevenants.
Ces derniers se formalisent également du message très prudent délivré pour le quatrième trimestre, en particulier au Brésil.
La réaction très négative du titre laisse dubitatifs les analystes d'Invest Securities, toujours à l'achat sur la valeur avec un objectif de cours de 128 euros et pour qui cette publication est plus contrastée qu'il n'y paraît de prime abord.
Concernant la perte de contrat précitée, le management a précisé - visiblement sans convaincre - 'ne pas avoir voulu s'engager dans une guerre des prix au moment du renouvellement pour préserver sa rentabilité et conserver auprès de ce client les activités liées à la gestion des changes davantage margées', relate le broker.
Parmi les autres intermédiaires ayant réagi à cette publication, Oddo a lui aussi maintenu son rating 'achat' et préfère retenir le 'discours optimiste' du groupe pour 2016 ainsi que le relèvement des perspectives au titre de l'exercice en cours, quand bien même celui-ci est conforme aux attentes.
Même son de cloche chez Natixis, pour qui ce relèvement compense 'totalement' la perte du contrat et qui a reconduit ses prévisions sur 2016 alors qu'Ingenico, 'sans encore guider formellement', a suggéré 'tabler sur une croissance à 2 chiffres et une préservation sa marge d'EBITDA de 23%'.
Pour rappel, les revenus du groupe sont ressortis à 548 millions d'euros au troisième trimestre, soit une croissance de 44% en données publiées, et à 1,606 milliard sur 9 mois, ce qui correspond à une augmentation de 48% en données publiées par rapport aux 3 premiers trimestres de l'exercice écoulé.
Surtout, Ingenico a indiqué que les objectifs de son plan moyen terme, originellement fixés pour fin 2016, seront in fine atteints dès cette année. Moyennant quoi, le spécialiste des solutions de paiement a relevé son objectif annuel de croissance organique entre +12 et +13% (contre de 10% à 12% précédemment), ce qui devrait se traduire par un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 2,18 milliards d'euros.
Le groupe a aussi recalibré à la hausse son objectif de marge d'Ebitda, désormais attendue autour de 23%, comparée à une marge d'Ebitda antérieurement annoncée supérieure ou égale à 22%.
Pour les intervenants, l'essentiel est cependant ailleurs ce vendredi, même si l'action affiche toujours une hausse de plus de 24% depuis le 1er janvier.
(G.D.)
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