Investing.com -- Les prix du pétrole sont en baisse ce mercredi sur la crainte que la flambée des cas de COVID en Chine après sa réouverture n'entrave sa reprise économique au moment même où les économies occidentales entrent en récession, affectant la croissance de la demande de carburant.
Vers 04h30 ET (09h30 GMT), le WTI s'échangeaient en baisse de 0,8% à 78,90 dollars le baril, tandis que le Brent reculait de 0,6% à 84,19 dollars le baril.
La Chine a annoncé en début de semaine qu'elle cessera d'exiger des voyageurs entrants qu'ils se mettent en quarantaine à partir du début de l'année prochaine, une nouvelle qui a permis aux prix du brut d'atteindre mardi leur plus haut niveau en trois semaines.
Cependant, cette politique, en l'absence d'un programme de vaccination de masse réussi, a entraîné une flambée des infections au COVID-19, mettant les hôpitaux du pays sous forte pression.
Si l'ouverture de l'économie chinoise est clairement gagnante pour le marché pétrolier, étant donné que le pays est le plus grand importateur de brut au monde, toute augmentation de la demande pourrait être retardée alors que le pays lutte contre l'augmentation des infections.
Dans le même temps, de nombreuses économies occidentales se dirigent vers la récession, ce qui affectera probablement la demande de produits énergétiques, les banques centrales resserrant agressivement leur politique monétaire pour lutter contre l'inflation galopante.
Par exemple, la zone euro est confrontée à une "situation économique très difficile" qui mettra à l'épreuve les particuliers et les entreprises, a déclaré mardi Luis de Guindos, vice-président de la BCE.
L'équation de l'offre reste également floue.
Les États-Unis restent sous un gel profond, les raffineurs de pétrole américains s'efforçant de reprendre leurs activités dans une douzaine d'installations mises hors service par la tempête hivernale dans une grande partie du pays.
En outre, le président russe Vladimir Poutine a indiqué que Moscou entendait interdire les ventes de pétrole à partir du 1er février aux pays qui respectent le plafonnement des prix du G7, qui a débuté début décembre.
"La façon dont la guerre Russie/Ukraine évolue sera importante pour les marchés pétroliers en 2023. Alors qu'une désescalade pourrait ne pas conduire au retour des flux commerciaux pétroliers d'avant la guerre, elle éliminerait une grande partie du risque d'approvisionnement du marché", ont déclaré les analystes d'ING (AS:INGA), dans une note.
De retour aux États-Unis, l' institut américain du pétrole doit publier des données sur les stocks de brut américains plus tard dans la journée, qui devraient d'ailleurs avoir baissé, s'ajoutant au prélèvement de 3 millions de barils de la semaine dernière.
"La mentalité des producteurs américains a considérablement changé, passant de la production du plus grand nombre possible à la concentration sur le rendement des actionnaires et, par conséquent, continuant à faire preuve de discipline en matière de dépenses d'investissement", a ajouté ING. "Les problèmes de chaîne d'approvisionnement, les pénuries de main-d'œuvre et la hausse des coûts ont également joué un rôle dans la croissance plus modeste de l'offre attendue au cours de l'année prochaine."
Par Peter Nurse