Investing.com - L'économie chinoise, pilier central pour le marché du luxe, traverse une période difficile. Depuis 2021, le programme de prospérité commune initié par le gouvernement, visant à réduire les inégalités en ciblant les plus riches, a profondément influencé les comportements des consommateurs. Cela a conduit à un désintérêt pour les marques ostentatoires, au profit d'un luxe plus discret, dit “quiet luxury”.
Pour relancer l'activité, les autorités ont injecté près de 130 milliards d'euros dans l'économie, une initiative inédite depuis 2008. Les indicateurs montrent des signes de stabilisation, avec une reprise de l'indice PMI manufacturier et des services en octobre. Le gouvernement chinois ambitionne une croissance du PIB d'environ 5 % en 2024.
Le secteur du luxe reste attentif aux politiques mises en place. Nicolas Hieronimus, directeur général de L'Oréal, (EPA:OREP) anticipe un retour à des niveaux de croissance pré-Covid pour le marché mondial de la beauté d'ici 2025, grâce notamment aux mesures favorables du gouvernement chinois. Des actions comme la réduction des taux d'intérêt ou un élargissement du déficit budgétaire pourraient également renforcer cette dynamique.
Malgré ces efforts, les défis persistent. L'augmentation de la fréquentation des magasins ne se traduit pas encore par une reprise des ventes. À titre d'exemple, les boutiques duty-free de l'île de Hainan ont enregistré une baisse de près de 40 % des ventes pendant la Golden Week d'octobre. La stimulation de la demande intérieure reste cruciale pour inverser cette tendance.