Par Peter Nurse
Investing.com -- Les prix du pétrole se sont échangés à la hausse mardi, stimulés par l'espoir d'une augmentation de la demande chinoise ainsi que d'un nouveau resserrement de l'offre, le G7 cherchant à limiter les revenus du brut russe.
Vers 16h25, les contrats à terme sur le brut américain s'échangeaient en hausse de 1,1% à 110,75$ le baril, tandis que le contrat sur le brent augmentait de 1,4% à 112,50$ le baril.
Les contrats à terme sur l'essence américaine Gasoline RBOB ont baissé de 0,2% à 3,7325 dollars le gallon.
Pékin et Shanghai, les deux plus grandes villes de Chine, n'ont enregistré aucune nouvelle infection par le virus COVID transmis localement lundi, la première fois qu'elles n'ont pas eu de virus en circulation depuis le 19 février.
Les mesures sévères que les autorités chinoises ont imposées à leurs citoyens pour tenter de contrôler le virus ont eu un coût, les restrictions de mobilité ayant fortement affecté l'activité économique et donc la demande d'énergie.
Cette nouvelle a fait naître l'espoir d'un retour rapide à la normale économique, ce qui stimulera la demande de brut du plus grand importateur mondial.
Par ailleurs, le Groupe des sept puissances économiques a décidé mardi d'envisager l'imposition d'une interdiction de transport du pétrole russe vendu au-delà d'un certain prix, tentant ainsi de limiter les fonds que Moscou peut générer pour poursuivre son invasion de l'Ukraine.
Les revenus des exportations de pétrole russe ont augmenté en mai, malgré la baisse des volumes, a indiqué l'Agence internationale de l'énergie dans son rapport mensuel de juin.
Bien que le plan consiste à plafonner le prix des exportations russes de pétrole (et de gaz), il pourrait avoir l'effet inverse sur le marché global si cette mesure entraîne une nouvelle perturbation de l'offre mondiale.
L'étroitesse du marché mondial a été l'une des principales raisons de la hausse de près de 50 % du prix du pétrole cette année, et cette situation n'a pas été facilitée cette semaine par l'annonce que la Libye et l'Équateur ont vu leurs niveaux de production de pétrole sévèrement réduits par des troubles civils.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, dont la Russie, connus sous le nom d'OPEP+, doivent se réunir jeudi pour discuter de leurs derniers niveaux de production, mais devraient s'en tenir au plan précédemment annoncé d'une modeste augmentation de la production en août.
La perspective d'une augmentation significative de l'offre de ce groupe semble peu probable après que le président français Emmanuel Macron a indiqué en début de semaine que les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite, deux des principaux producteurs de l'OPEP, pompent déjà presque autant qu'ils le peuvent.
L'organisme industriel American Petroleum Institute doit publier son estimation hebdomadaire des stocks de brut américains plus tard dans la séance. Celle-ci pourrait être étudiée avec encore plus d'attention que d'habitude après que la Energy Information Administration a confirmé que le rapport officiel sur les stocks de pétrole américains sera retardé pour une deuxième semaine consécutive par une défaillance matérielle.