(Reuters) - Broadcom (NASDAQ:AVGO) a annoncé jeudi le rachat des logiciels de sécurité pour entreprises de Symantec (NASDAQ:SYMC) pour 10,7 milliards de dollars (9,6 milliards d'euros), poursuivant sa série d'acquisitions dans le domaine des logiciels.
Le fabricant de puces avait déjà racheté CA, un éditeur américain de logiciels d'entreprise, pour 18,9 milliards de dollars et la rumeur le disait intéressé par Tibco Software, le spécialiste des logiciels d'infrastructure finalement repris par le fonds Vista Equity Partners en 2014 pour 4,3 milliards de dollars.
Sa nouvelle offensive dans les logiciels fait suite à l'échec de son projet de rachat de son concurrent Qualcomm (NASDAQ:QCOM) pour 117 milliards de dollars, l'administration Trump ayant opposé son veto à cette opération pour des motifs de sécurité nationale.
"Les fusions et acquisitions ont joué un rôle central dans la stratégie de croissance de Broadcom et cette transaction représente logiquement l'étape suivante de notre stratégie", a déclaré Hock Tan, le PDG de Broadcom.
Symantec, bien connu pour ses anti-virus, fait face à une rude concurrence sur le marché de la sécurité informatique. Plusieurs de ses dirigeants, dont le directeur général Greg Clark, ont quitté cette année le groupe, qui fait par ailleurs l'objet d'une enquête au sujet d'irrégularités comptables.
Symantec a publié jeudi des résultats meilleurs que prévu pour son premier trimestre fiscal clos le 5 juillet mais a aussi annoncé son intention de réduire ses effectifs mondiaux de 7%, ce qui entraînera une charge d'environ 100 millions de dollars dans ses comptes. Le groupe employait plus de 11.900 personnes au 29 mars.
Sur le trimestre écoulé, Symantec a réalisé un bénéfice net de 26 millions de dollars, soit 4 cents par action, contre une perte de 60 millions (10 cents/action) un an plus tôt.
Sur une base ajustée, le bénéfice par action a atteint 43 cents, 10 cents de plus que le consensus établi par IBES Refinitiv.
Le chiffre d'affaires de la division de logiciels de sécurité pour entreprises, celle qui est vendue à Broadcom, a progressé de 9,9% à 611 millions de dollars. Les analystes prévoyaient en moyenne 564,3 millions.
Broadcom s'attend à ce que l'acquisition soit finalisée au premier trimestre de l'exercice fiscal 2020, après obtention des autorisations réglementaires aux Etats-Unis, dans l'Union européenne et au Japon.
Voir aussi :
BREAKINGVIEWS-Latest Broadcom deal combines two bad ideas in one
(Supantha Mukherjee et Munsif Vengattil à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)