PARIS (Reuters) - Benoît Hamon a dévoilé jeudi dix propositions sur la transparence de la vie publique, au moment où le Parquet national financier annonçait la poursuite de l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs de la famille de François Fillon.
Le candidat socialiste à l'élection présidentielle s'engage à interdire aux parlementaires d'embaucher un membre de leur famille, ce qui est au coeur de l'enquête sur François Fillon, et d'exercer des activités de conseil, une pratique du candidat de la droite contestée par certains de ses adversaires.
Benoît Hamon souhaite en outre que les déclarations de patrimoine des parlementaires soient publiées sur internet, ce qui est le cas pour les membres du gouvernement, alors qu'elles sont actuellement consultables uniquement en préfecture.
Il veut demander la publication par les parlementaires d'un récapitulatif annuel des dépenses qu'ils engagent dans le cadre de leur indemnité représentative de frais de mandat (IRFM).
Il veut réserver les candidatures à toutes les élections aux personnes ayant un casier judiciaire vierge, porter de trois à six ans la durée maximale de la peine d'inéligibilité pour infraction à la législation sur le financement des campagnes, et renforcer la Commission des comptes de campagne (CNCCFP).
Il s'engage à publier le nom des personnes qui lui ont donné plus de 2.500 euros pour sa campagne, si elles sont d'accord pour le faire, ainsi que ceux des "lobbyistes" qu'il rencontre.
Benoît Hamon veut par ailleurs rendre obligatoire le dépôt d'une déclaration de patrimoine et d'intérêts par les candidats à la présidentielle dès les premières publications de parrainages, afin que les citoyens soient informés plus tôt.
(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)