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La Chine aura besoin de 6.800 avions d'ici 2035

Publié le 13/09/2016 14:01
Des drapeaux chinois accueillent un ARJ21-700, premier jet chinois pour passagers produit en série en Chine, à Shanghai le 28 juin 2016 (Photo STR. AFP)
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Des drapeaux chinois accueillent un ARJ21-700, premier jet chinois pour passagers produit en série en Chine, à Shanghai le 28 juin 2016 (Photo STR. AFP)

La Chine aura besoin de 6.810 avions commerciaux sur les vingt années à venir, selon des prévisions de Boeing (NYSE:BA) révisées en nette hausse, grâce à l'essor de la classe moyenne et l'explosion du commerce en ligne --susceptible de doper le fret aérien.

Ces nouveaux appareils, à 75% des monocouloirs, représenteront une valeur marchande cumulée de 1.025 milliards de dollars sur la période 2016-2035, a précisé l'avionneur américain en dévoilant ses nouvelles prévisions annuelles mardi à Pékin.

En dépit du vif ralentissement de la deuxième économie mondiale, le groupe a relevé ses anticipations: l'an dernier, il ne tablait que sur 6.330 nouveaux avions livrés à la Chine sur les deux décennies à venir.

Seuls 29% des appareils neufs serviront à remplacer de vieux avions, tandis que 71% viendront tripler la flotte du pays, qui passera de 2.880 appareils l'an dernier à 7.720 appareils en 2035.

Dopé par l'essor continu d'une vaste classe moyenne, le nombre de passagers en Chine devrait grimper de 6,4% en moyenne par an d'ici 2035.

A l'heure où la Chine rééquilibre son économie vers les services et la consommation intérieure, "les transports et le tourisme sont des secteurs-clé", a commenté Randy Tinseth, vice-président de Boeing.

Selon la nouvelle projection du groupe, la Chine comptera pour 17% des quelque 39.600 avions de ligne vendus dans le monde au cours des deux prochaines décennies.

Les compagnies chinoises "gonflent déjà leurs flottes" pour répondre à la demande grandissante du tourisme et du voyage d'affaires en Asie, observe-t-on chez Boeing.

"L'expansion de la classe moyenne couplée avec un assouplissement des politiques de visa envers les voyageurs chinois laissent augurer d'un avenir doré pour le marché des vols long-courrier", a insisté M. Tinseth, lors d'une rencontre avec quelques journalistes à Pékin.

La flotte chinoise d'avions de grande capacité (bicouloirs de plus de 200 passagers) devrait ainsi tripler en l'espace de vingt ans, exigeant quelque 1.560 nouveaux appareils.

- Fret dopé par l'e-commerce -

Le groupe se montre particulièrement enthousiaste sur le fret aérien. Plombé par la morosité de l'économie planétaire, le segment n'a progressé que de 1,6% dans le monde entre 2010 et 2015.

Mais l'explosion du commerce en ligne --qui représente désormais environ 12% du total des ventes au détail en Chine-- pourrait lui donner un nouveau souffle.

"Il faudra des moyens pour transporter tous les colis en envoi express", sourit Randy Tinseth, observant que les structures logistiques --telles celles établies par les américains FedEx et UPS-- restent en Chine largement "embryonnaires".

Le demande chinoise d'avions cargos devrait donc décoller d'ici à 2035, avec 180 nouveaux avions de fret, auxquels s'ajoutent 410 appareils reconvertis, estime Boeing.

L'avionneur américain et son concurrent européen Airbus (PA:AIR) se partagent quasiment à part égales le marché aéronautique chinois.

Boeing peut se targuer d'avoir récemment accumulé les commandes, auprès de Ruili Airlines, Xiamen Airlines, China Eastern Airlines (près de 4 milliards de dollars)... et surtout China Southern, qui a signé en décembre dernier pour 100 Boeing 737, soit 10 milliards de dollars au prix catalogue.

Cependant, contrairement à Airbus qui dispose depuis 2008 à Tianjin d'une ligne d'assemblage pour A320, Boeing se contente de construire, assembler et aménager ses appareils aux Etats-Unis.

Or, pour s'arroger lui aussi l'avantage d'une implantation stratégique, Boeing a conclu l'an dernier un accord de coopération avec l'avionneur chinois Comac --un groupe d'Etat-- pour l'ouverture en Chine d'un "centre de finition" destiné à l'aménagement de moyen-courriers B737.

Comac, de son côté, a déjà dévoilé son premier moyen-courrier "made in China", le C919, avec l'idée ostensible de rivaliser avec le B737, et ambitionne ouvertement de bousculer le duopole Boeing-Airbus.

"Avec un tel marché intérieur, il y a un espace" pour un constructeur chinois, a reconnu M. Tinseth.

"Il y a des segments où nous collaborons avec Comac, d'autres où nous sommes en concurrence. Nous serons des partenaires solides, mais également des adversaires redoutables" tout à la fois, a-t-il assuré.

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