Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

La droite à la reconquête du Sénat

Publié le 28/09/2014 15:40
© Reuters LA DROITE À LA RECONQUÊTE DU SÉNAT

PARIS (Reuters) - Après une parenthèse de trois ans à gauche inédite sous la Ve République, l'opposition de droite semblait dimanche en passe de reconquérir le Sénat, dont les sièges sont renouvelés de moitié.

Plusieurs sièges avaient déjà basculé à droite au premier tour à la mi-journée, selon des résultats partiels portant sur les départements n'élisant qu'un ou deux sénateurs selon un mode de scrutin majoritaire.

Après la déroute des élections municipales et des européennes, la gauche s'acheminerait vers une troisième défaite.

En Corrèze, fief de François Hollande où deux sièges étaient à pourvoir, l'UMP Daniel Casseing ravit un siège à la gauche.

Dans le Territoire de Belfort, le siège de l'ancien ministre de François Mitterrand Jean-Pierre Chevènement, qui ne se représentait pas, échoit à l'UMP Cédric Perrin. En Haute-Saône, les UMP Alain Joyandet et Michel Raison ravissent deux sièges à la gauche.

En Corse-du-Sud, où le radical de gauche Nicolas Alfonsi ne se représentait pas, le siège est conquis par l'UMP Jean-Jacques Panunzi, président du conseil général, élu avec 86,4% des voix.

En Ardèche, l'UMP Jacques Genest s'empare d'un des deux sièges. Dans l'Aveyron, où les deux sièges étaient détenus par la gauche, l'UDI Jean-Claude Luche s'impose avec 60,80%.

Dans le Tarn-et-Garonne, le divers gauche Yvon Collin est réélu, mais le président du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet, est en ballottage défavorable (37,40%) face au divers droite François Bonhomme (43,91%).

BAROIN ÉLU, RAFFARIN RÉÉLU

L'ancien ministre UMP François Baroin (76,58%) fait son entrée à la haute assemblée après cinq mandats de député dans le département de l'Aube, qui reste ancré à droite avec la réelection de Philippe Adnot (DVD).

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui brigue la présidence du Sénat, a été réélu dans la Vienne au côté de l'autre UMP Alain Fouché avec 59,61% des voix.

Les 158.159 "grands électeurs" sont convoqués pour élire 178 des 348 sénateurs et la large victoire de l'UMP et des centristes de l'UDI aux dernières municipales a de fait des conséquences mécaniques sur la composition du nouveau Sénat.

Le collège électoral regroupe les députés (577), les conseillers régionaux (1.880), les conseillers généraux (4.052), 192 élus non municipaux d'Outre-mer mais surtout 151.458 délégués des conseils municipaux (95,8% du collège).

Le sénateur UMP Roger Karoutchi estime qu'une majorité droite-centre devrait compter de 182 à 185 sièges à l'issue du scrutin, la majorité absolue étant fixée à 175.

Dans les rangs de la gauche, on se résigne par avance à retrouver les bancs de l'opposition à la haute assemblée, réputée "imperdable" par la droite, même si Didier Guillaume, le président du groupe socialiste, a annoncé qu'il briguerait la présidence en remplacement du sortant Jean-Pierre Bel.

A gauche, tous les groupes devraient subir des revers, sauf les écologistes, qui abordent le scrutin avec sérénité puisqu'aucun de leurs sénateurs n'est soumis à renouvellement.

LE FN AUX PORTES DU SÉNAT

Le Front national espère créer la surprise dans le Sud, notamment dans le Gard, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. Stéphane Ravier, qui a conquis en mars dernier la mairie du 7e secteur de Marseille, compte se faire élire et devenir le premier sénateur du parti d'extrême droite.

Pour l'exécutif, l'impact de cette défaite annoncée sera limitée, d'autant plus que, selon un sondage Ifop pour Ouest France, le scrutin n'intéresse qu'un tiers des Français.

Si la gauche dispose actuellement d'une majorité de six voix au Sénat, elle est très virtuelle puisque le Front de gauche, les écologistes et quelques radicaux votent souvent contre les projets de loi présentés par le gouvernement.

Cette situation ralentit les débats mais n'empêche nullement l'adoption définitive des textes, sauf ceux qui modifient la Constitution, puisque l'Assemblée nationale a le dernier mot.

Après le scrutin, une autre bataille commencera dans les salons feutrés du Sénat pour l'élection de son président.

Outre Didier Guillaume et la centriste Nathalie Goulet, trois UMP, les mêmes qu'en 2008, briguent le "plateau" : Gérard Larcher, Jean-Pierre Raffarin et Philippe Marini.

Le groupe UMP organisera le 30 septembre une "primaire" interne afin de désigner son candidat. Gérard Larcher, qui présida le Sénat de 2008 à 2011, est donné favori.

Les sénateurs se réuniront le 1er octobre pour élire leur président, protocolairement le deuxième après le président de la République, qu'il remplace en cas de vacance du pouvoir, et avant celui du Premier ministre.

La haute assemblée, qui est élue au suffrage universel indirect, est renouvelable par moitié tous les trois ans. Sont concernés dimanche 58 départements métropolitains de l'Ain à l'Indre et du Bas-Rhin au Territoire de Belfort.

© Reuters. LA DROITE À LA RECONQUÊTE DU SÉNAT

Parmi les 178 sièges concernés, 119 sont à pourvoir à la représentation proportionnelle dans les circonscriptions où sont élus trois sénateurs et plus et 59 au scrutin majoritaire dans les circonscriptions élisant un ou deux sénateurs.

(Sophie Louet et Emile Picy)

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés