Sony n'est plus à la recherche d’un repreneur pour son usine de Ribeauvillé (Haut-Rhin) et poursuivra l’activité pour préserver le "maximum" de ses 600 emplois, a indiqué vendredi la direction française du groupe électronique japonais.
Un Comité d’entreprise tenu vendredi à Ribeauvillé a annoncé "l’arrêt de la recherche d’une solution extérieure" et la mise en place d’une "solution interne de redynamisation" du site, a expliqué à l’AFP Serge Foucher, PDG de Sony France.
Un nouveau directeur d’usine, Hitoshi Miyagawa, dont Sony France a annoncé la nomination lors du CE, est chargé de bâtir un plan de développement d’ici la mi-2011 pour trouver de nouveaux débouchés au site et préserver le "maximum" d'emplois, a précisé M. Foucher.
Selon lui, ce plan reposera sur les trois activités actuelles de Ribeauvillé: service après-vente de multiples produits Sony, ingénierie et productions spécialisées comme les téléphones portables de luxe.
Sony avait annoncé au printemps 2010 son intention de céder son usine alsacienne en sous-charge de travail. Il avait retenu le tandem formé par le fonds suisse Quantum et le groupe électronique allemand Blaupunkt avant de rompre les négociations avec lui en septembre, estimant le plan de reprise insuffisant.
Depuis, Sony a examiné six nouveaux dossiers dont aucun n’a offert une "solution viable (en mesure de) répondre à notre objectif de préserver l’emploi", a souligné M. Foucher, citant sans le nommer un candidat qui n’aurait conservé que 220 emplois.
Après cette annonce, "les salariés sont surpris par le retour de Sony mais pas encore rassurés", a commenté un porte-parole de l'intersyndicale. "Il faudra attendre trois mois pour que la stratégie du groupe pour le site s'éclaircisse", a-t-il ajouté.