PÉKIN/SHANGHAI (Reuters) - L'île chinoise de Hainan, qui dépend du tourisme, a étendu ses mesures de confinement à de nouvelles zones lundi, selon les médias d'État, alors qu'elle n'avait enregistré que très peu de cas ces deux dernières années par rapport aux autres régions du pays.
La province, située en mer de Chine méridionale, qui n'a enregistré que deux cas locaux symptomatiques de coronavirus l'année dernière, a signalé plus de 1.400 infections en provenance de Chine continentale ce mois-ci, dont 982 symptomatiques.
Il s'agit du plus grand nombre de cas dans la province depuis que le virus a été signalé pour la première fois en Chine, fin 2019 — bien que ce chiffre soit faible par rapport aux normes mondiales.
La forte augmentation des cas intervient dans un contexte de regain d'intérêt pour le tourisme après que la Chine a légèrement assoupli ses restrictions.
Toutefois, les restrictions imposées à Hainan, conformément à la politique chinoise de "zéro COVID", témoignent de l'incertitude persistante autours des voyages.
La capitale provinciale, Haikou, qui compte environ 2,9 millions d'habitants, et deux villes plus petites, Ledong et Chengmai, ont confiné leurs résidents lundi, selon les médias d'État.
Les sorties ne sont autorisées qu'en cas de nécessité, comme pour se faire tester, faire ses courses ou effectuer des tâches professionnelles essentielles. Les transports publics ont également été suspendus.
Ces mesures resteront en place pendant des périodes variables, selon les médias d'État.
Dimanche, environ 25.000 touristes se sont ainsi retrouvés bloqués à Sanya, la ville de Hainan la plus durement touchée par l'épidémie et le principal centre touristique de l'île, suscitant la frustration malgré l'annonce selon laquelle les touristes pouvaient partir après des tests du COVID-19.
(Reportage Roxanne Liu, Stella Qiu, Jason Xue, Ryan Woo et la rédaction de Shanghaï; version française Dina Kartit, édité par Kate Entringer)