par Josh Horwitz
SHANGHAI (Reuters) - L'atmosphère était fébrile mercredi à Shanghaï, où le personnel médical administrait des tests de dépistage du COVID-19 sous une chaleur étouffante, alors que de nouveaux cas alimentent les inquiétudes après un douloureux confinement de deux mois levé seulement depuis quelques semaines.
La mégalopole est aux prises avec de petites flambées de cas de coronavirus et a enregistré des dizaines de nouvelles infections par jour les sept derniers jours. Bien que ces chiffres restent relativement faibles, ils sont source d'inquiétudes pour les 25 millions d'habitants de la ville, qui ont souffert pendant la période de confinement en avril et mai.
Ying Jie, un coach sportif, a déclaré qu'il avait l'intention de fermer définitivement sa salle de sport, un an seulement après son ouverture, même si Shanghaï évitait un nouveau confinement, car il ne pouvait plus faire face à l'incertitude.
Les salles de sport de certains quartiers de la ville, dont celle de Jie Ying, ont reçu l'ordre de suspendre leurs activités cette semaine en raison de l'épidémie.
"Nous avons été ouverts du 1er au 10 juillet", a déclaré Ying Jie. "Je ne peux pas ne pas payer le loyer, mais je ne peux pas ouvrir. Si j'ouvre en secret et qu'il y a des cas positifs liés à ma salle de sport, je vais perdre ma licence. Le risque de recevoir une amende est trop grand."
La stratégie chinoise du "zéro COVID dynamique" vise à éradiquer rapidement tous les foyers, contrairement à la tendance mondiale qui consiste à coexister avec le virus.
La deuxième plus grande économie du monde a déjà subi de lourdes pertes en raison des restrictions sanitaires généralisées au cours du deuxième trimestre, qui ont perturbé les chaînes d'approvisionnement mondiales et le commerce international.
Les autorités de Shanghaï ont à plusieurs reprises écarté l'idée d'un confinement plus large, comptant sur des fermetures ciblées et des tests rigoureux pour contenir les infections, notamment celles liées au variant Omicron BA.5.2.1, hautement transmissible.
Les 55 nouveaux cas locaux signalés le 12 juillet ont tous été découverts chez des personnes déjà en isolement.
(Avec la participation de Roxanne Liu à Pékin, rédigé par Marius Zaharia; version française Valentine Baldassari, édité par Kate Entringer)